BOF : Exordia - Seth Dickinson

Ca commençait bien : Par un premier contact dans les rues de New York entre Anna Sinjari, une jeune kurde rescapée – à quel prix – du génocide de l'Anfal , et Ssrin, une alien à l'allure de serpent à huit têtes, dans le ton léger du  An absolutely remarkable thing de Hank Green. Ca continuait bien aussi : Une alien rebelle venue d'un empire totalitaire et surpuissant pour trouver sur Terre un artefact qui pourrait permettre la chute du régime ethnocidaire auquel elle appartient. Un background original dans lequel un univers métaphysique, où se retrouvent les âmes qui ne sont rien d'autre que la récapitulation des choix et des raisons des choix de chaque individu, se surimpose à l'univers physique. Des âmes existentialistes donc, et un univers métaphysique qu'on peut manipuler afin de prendre le contrôle de la réalité, un peu comme dans le brillant Ninefox Gambit de Yoon Ha Lee. Un EMP mondial d'origine alien qui ramène le monde au XIXè siècle – avec la po...

L'Ombre sur Innsmouth - Lovecraft illustré par Baranger


Comme deux fois déjà, je signale la sortie d'une adaptation de Lovecraft par François Baranger. Il s'agit cette fois de The Shadow over Innsmouth, ici traduit littéralement L'Ombre sur Innsmouth au lieu du plus traditionnel Le Cauchemar d'Innsmouth.

Comme pour les deux adaptations précédentes, je ne vais pas chroniquer un texte connu et maintes fois résumé, analysé, décortiqué. Je te renvoie donc pour l'histoire, lecteur, à la fiche Wikipedia de la nouvelle, fort bien faite si ce n'est qu'à l'instant où j'écris ces mots la version de Baranger ne s'y trouve pas encore.

Tu prendras plaisir, j'en suis sûr, à lire la belle préface de Sandy Petersen, notre maitre à tous, à parcourir les rues de la très décatie Innsmouth dans les pas de Robert Olmstead, à pénétrer dans la délabrée Pension Gilman, à contempler la façade du bâtiment abritant L'Ordre ésotérique de Dagon, à côtoyer des Marsh, trop de Marsh.

Le "masque d'Innsmouth" te sera expliqué par le vieil alcoolique Zadok Allen.

Tu verras Le récif ("Le" car il ne peut en exister d'autre dans notre esprit).

Et tu fuiras, terrorisé, avant de comprendre et de revenir.


Voilà, rien de plus, les mots ne disent pas ce qu'est la beauté des illustrations. Pour cela, tu devras lire, lecteur.


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