Adrian Tchaikovsky est sympathique, souriant et bien moins inquiétant qu'il n'y parait. Il s'est prêté de très bonne grâce à une interview qui ne pouvait commencer autrement qu'en abordant la question de son rythme hallucinant d'écriture.
Bonjour Adrian Tchaïkovski. Je suis très heureux de vous rencontrer. Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de mon blog, s'il vous plaît ?
Oui, bien sûr. Je m'appelle Adrian Tchaïkovski. Je suis un écrivain britannique de science-fiction et de fantasy. Je suis surtout connu pour
Children of Time, qui est, pour simplifier, un livre sur des araignées géantes venues de l'espace. Mais j'ai déjà écrit une cinquantaine de livres en anglais, dont six au moins sont déjà traduits en français.
Bon. Commençons par ces 15 livres. En France, on vous qualifie parfois de serial writer. Je lis beaucoup et je n'arrive pas toujours à vous suivre. Comment faites-vous pour écrire autant ?
Comme vous pouvez l'imaginer, on me pose souvent cette question. Je n'ai pas de réponse simple, mais la meilleure chose que je puisse dire, c'est que la façon dont j'écris consiste à toujours travailler dur pour créer le monde dans lequel se déroule le livre, le monde, l'univers, quel que soit le cadre du livre, ce qui signifie que tout ce que j'écris ensuite s'assemble parce que tout vient du même endroit. Le premier jet que je termine est généralement très proche de ce que j'enverrai à l'éditeur. Je n'ai pas besoin de faire beaucoup de versions supplémentaires. C'est la seule explication que je vois au nombre de livres que je semble être capable de produire.
Vous y réfléchissez longtemps avant d'écrire ? C'est ça ?
C'est ça. En ce moment, il y a un livre sur lequel je travaille, un autre livre que j'ai prévu, et il y a aussi au moins une demi-douzaine de livres qui se construisent lentement dans ma tête. Quand je commencerai à les écrire, les idées seront en place.
D'accord, merci. Je me souviens des Enfants du Temps. C'était un choc. Et des araignées dans l'espace, parfaitement décrites. Et du temps long aussi. Tout cela m'a rappelé Vernon Vinge, Au Tréfonds du ciel. Vous le connaissez ?
Oui, je l'ai lu. En fait, je ne l'avais pas lu avant d'écrire Les Enfants du Temps, et beaucoup de gens ont dit : « Eh bien, tu as dû lire Vinge. » Je suis content de ne pas l'avoir fait parce que je ne pense pas que j'aurais écrit ce livre si je l'avais lu. Ce sont des livres très différents, mais il y a un certain chevauchement. J'adore celui-là. J'aime aussi le précédent, Un Feu sur l’abîme.
Votre approche est donc la même.
Eh bien, je lis beaucoup. Je veux dire, il se trouve que je n'avais pas lu Vinge avant d'écrire, mais je pense que si j'arrêtais de lire, j'arrêterais d'écrire. Je pense qu'en tant qu'écrivains, nous écrivons dans le cadre d'une conversation avec d'autres écrivains. Parce que même si vous ne lisez pas maintenant, vous lisiez probablement quand vous étiez jeune et que vous étiez enfant, et ces idées continuent de vous traverser l'esprit. Je ne pense pas que ce soit du plagiat, mais nous faisons partie d'une écologie, et il y aura toujours beaucoup d'échanges mutuels. Parfois, vous lisez un livre et vous vous dites : « Ce n'est pas le livre que j'écrirais, mais ce livre m'a donné une idée sur laquelle je peux m'appuyer ».
A un moment donné, vous pouvez voir les choses se mettre en place et, même si elles ne vont pas à un endroit particulier, cet endroit existe maintenant dans votre tête qu'un autre livre pourrait remplir.
Quel lecteur êtes-vous ? Qu'aimez-vous dans la littérature ? Quels auteurs ?
J'aime toujours les livres qui contiennent des idées vraiment originales, essentiellement parce que j'ai déjà lu énormément dans le genre. Je ne suis généralement pas à la recherche d'un autre livre sur les dragons, par exemple, à moins que quelqu'un n'ait quelque chose de vraiment intéressant à faire avec les dragons.
Par exemple, dans le domaine de la fantasy, le livre sur lequel je m'extasie en ce moment s'appelle A Sword of Bronze and Ashes, par Anna Smith-Sparks. Le truc avec ce livre, c'est le langage. C'est la façon dont l'histoire est racontée, comment elle fusionne différents modes de narration, passant d'un registre très mythique à un style très sombre et terre-à-terre, sans aucune frontière ni couture visible. C'est une histoire cohérente qui fonctionne dans tous ces différents domaines. Lavi Tidhar fait la même chose avec sa romance arthurienne By Force Alone. C'est une prouesse stylistique incroyable. Je sais que je ne pourrais pas faire ça. J'adore.
Vous avez étudié la zoologie quand vous étiez plus jeune. Est-ce une des raisons pour lesquelles vous avez écrit Children of Time ?
C'est plutôt l'inverse. J'ai toujours été très, très intéressé par le monde naturel. J'ai grandi avec
David Attenborough, les documentaires sur la nature, j'allais au Musée d'histoire naturelle de Londres, etc.
J'ai étudié la zoologie à l'université parce que je m'y intéressais déjà. En fait, la filière que j'ai suivie ne m'a pas vraiment plu parce qu'il n'y avait pas beaucoup de cours sur les insectes ou les araignées, par exemple. Il y avait bien un cours sur les insectes, c'était « Voici comment tuer les insectes ». Ce n'était pas vraiment ce que je cherchais.
Mais j'étais aussi fasciné par le comportement animal, et à l'époque, je l'ai étudié. L'idée dominante sur le comportement animal était que les animaux ne pensaient pas vraiment et qu'ils agissaient comme des robots. C'était une façon très ennuyeuse de voir le monde pour moi. Je voulais en savoir plus. Malheureusement, le cours universitaire que j'ai suivi ne m'a pas vraiment apporté ce que je cherchais. La plupart des informations qui m'intéressent et sur lesquelles je travaille sont des informations que j'ai recherchées moi-même, entièrement pendant mon temps libre.
Araignées, poulpes, bactéries. Comment étudiez-vous ces espèces pour vos écrits, quel travail de fond cela nécessite-il ?
Idéalement, je trouve quelqu'un, un être humain, qui connaît très bien le sujet et qui est prêt à m'en parler, car c'est de loin la manière la plus efficace d'en apprendre davantage sur une question. Ou, si existe un livre accessible sur le sujet, je me le procure.
Par exemple, j'ai lu des articles scientifiques qui ont inspiré
Children of Time, mais j'ai pu obtenir beaucoup de détails au Musée d'histoire naturelle en discutant avec leur département d'entomologie sur les questions liées à l'existence d'une araignée de très grande taille. En gros c'était : « dites-moi des choses intéressantes que je peux utiliser dans ce livre ». La plupart de mes interlocuteurs ont joué le jeu parce que la plupart des gens dans cette situation ne sont que trop heureux de parler de leur spécialité. De la même manière, il y a un livre de Peter Godfrey Smith intitulé
Other Minds, qui a été en quelque sorte ma bible pour écrire les parties sur les pieuvres de
Children of Ruin. Et en ce moment, je travaille sur le quatrième livre de
Children of, qui va être
Children of Strife. Et pour l'instant, pour l'espèce considérée, je n'ai pas réussi à trouver la personne à qui parler.
Il y a une personne qui a fait pratiquement toutes les recherches sur cette espèce, et il est à la retraite. Je n'arrive pas à le joindre. J'ai donc dû lire 50 ans de publications scientifiques, ce qui prend beaucoup plus de temps que de simplement m'asseoir avec quelqu'un.
Quels sont les défis auxquels vous faites face lorsque vous écrivez des personnages aussi inhumains ?
En général, tout cela se résume à une grande expérience de pensée. Je commence généralement par la façon dont cette espèce perçoit le monde. Souvent, lorsque je regarde les recherches comportementales sur une espèce particulière, cela me suggère certaines façons d’extrapoler. C'est à dire que je me dis que si elle était plus intelligente alors son comportement deviendrait un comportement plus intéressant et plus complexe. Ensuite, cela se poursuit jusqu’à la façon dont cela affecterait une société et une culture, et comment cela affecterait leur vision de la technologie et leur relation avec les autres espèces dans le monde. Il y aura toujours un élément d’anthropomorphisation. Mais je me tiens au moins aussi informé que possible sur ce que nous savons réellement scientifiquement sur l’espèce. Cela peut devenir très compliqué.
Ainsi, les pieuvres dans Children of Ruin sont probablement toujours la chose la plus éprouvante que j’ai jamais eu à écrire parce que j’ai écrit des sections du point de vue d’une créature qui a un cerveau réparti sur plusieurs centres différents dans son corps, ce qui donne un récit très, très compliqué. Cela m’a littéralement épuisé.
Même écrire sur l'organisme bactérien colonial dans le même livre n'était pas aussi difficile que d'écrire sur les poulpes.
Votre trilogie The Final Architecture est de la high SF comme il y a de la high fantasy. Quel plaisir avez-vous pris à écrire ce livre ? Et, avec de tels enjeux et mouvements, comment faites-vous pour ne pas sauter le requin ?
The Final Architecture est une conséquence de l'écriture de Children of Ruin. Children of Ruin est un livre de hard SF. Tout doit y être cohérent avec les connaissances scientifiques disponibles, ce qui signifie qu'il faut beaucoup, beaucoup de temps pour se déplacer d'un endroit à un autre. Il y a de très longues périodes dans Children of Ruin où l'on passe simplement d'une planète à une autre, car c'est ainsi que fonctionne l'espace. Après ça je me suis dit que je voulais vraiment écrire un livre sur les voyages plus rapides que la lumière.
Parce que mon esprit fonctionne comme il fonctionne, le mécanisme pour voyager plus vite que la lumière est alors devenu tout l'intérêt du livre. Vous obtenez alors ce non-espace sous l'espace, et c'est de là que viennent les architectes qui détruisent des planètes. Quelque chose de terriblement dangereux et agressif vit dans ce non-espace. Tout le matériel qui fait avancer l'intrigue de la trilogie est simplement venu de mon désir d'écrire un joli livre de science-fiction simple où les gens pourraient se déplacer d'un endroit à un autre très facilement.
Dans Walking to Aldebaran, vous placez de nombreuses références, de nombreux Easter Eggs. Quel est votre bagage culturel en SF ? Qu'aimez-vous en tant que lecteur de SF ?
Je suis toujours à la recherche de quelque chose de nouveau, de quelque chose que je n'ai jamais vu auparavant. Ce que cela signifie, je ne sais pas si cela se traduit dans un cadre de référence français, c'est que je suis comme une pie, je ramasse constamment des petits morceaux partout, que je rassemble tous au même endroit [de ma mémoire]. Alors quand j'écris dans un mode légèrement moins formel, comme c'est la cas avec Walking to Aldebaran, beaucoup de ces petites blagues et références étranges ont la liberté de sortir et d'être exprimées. Je donne beaucoup de travail à mes traducteurs;-)
Que ce soit pour Walking to Aldebaran comme pour Children of Memory, dont je crois que la traduction vient d'être terminée très récemment. Il y a beaucoup de blagues qui sont très, très... Ce sont des jeux de mots en anglais. Et dans plusieurs cas, j'ai dû dire au traducteur : « Ce n'est pas une très bonne blague, même en anglais. Elle ne marchera pas. N'hésitez pas à mettre quelque chose qui fonctionne en français, car je préfère que le sens parvienne aux lecteurs plutôt qu'il y ait une blague anglaise bizarre qui ne fonctionne pas ».
Quel auteur aimez-vous en SF ? Quels sont vos deux, trois auteurs préférés ?
Gene Wolfe, un de ces auteurs classiques qui ont écrit pendant des décennies. Gene Wolfe fait des choses que je ne pense pas que quelqu'un d'autre ait jamais faites. Il écrit des livres d'une complexité incroyable et d'une structure à plusieurs niveaux, que j'adore absolument. J'aime vraiment, vraiment
Ann Leckie. Elle a écrit une série de livres de science-fiction très appréciés, mais j'ai aussi récemment terminé son livre de fantasy,
The Raven Tower, et c'est aussi assez étonnant.
Tamsyn Muir aussi. Ce que j'aime, c'est qu'elle écrit des livres que personne d'autre n'écrit. Elle a créé un sous-genre complètement nouveau, presque, dans lequel elle a placé son œuvre.
En parlant de fantasy, vous avez réussi à écrire de la fantasy avec Shadows of the Apt, par exemple, de la science-fiction avec Children of Time, Architect, etc. Quelles sont pour vous les différences essentielles entre ces deux genres ? Et qu'est-ce que vous aimez le plus ? Qu'est-ce que vous faites bien ou moins bien dans chacun ? La question plus courte est comment pouvez-vous être un écrivain de fantasy et de SF ?
La réponse courte est que c'est parce j'ai des idées pour la fantasy et la SF. J'ai beaucoup de chance mais je ne pense pas que ce soit si rare que les gens veuillent le dire. C'est une chose que l'on va voir quand un auteur a un certain momentum dans sa carrière ; beaucoup d'écrivains à un moment vont essayer d'aller dans l'autre genre.
Par exemple, je sais que
Christopher Paolini, qui est très connu pour sa fantasy, écrit de la science-fiction maintenant. Je pense que
Brandon Sanderson a écrit les deux. C'est assez courant. Je pense que nous avons tous grandi en lisant ces deux choses. Nous avons ces tropes, ces idées et ces conventions qui tournent dans nos têtes. Donc les idées viennent. J'ai beaucoup de chance de pouvoir faire connaître la fantasy et la science-fiction au monde.
Vous mélangez les deux dans Elder Race. C'était un plaisir particulier ?
Oui. C'est un plaisir particulier pour moi de me retrouver dans cet entre-deux étrange que j'appellerais science-fantasy. Ce n'est pas un genre courant de nos jours. Je veux dire, encore une fois, Gene Wolfe, que j'ai mentionné, est l'un des grands maîtres de ce domaine avec le
Livre du Nouveau Soleil. J'ai adoré écrire ce contexte post-technologique où la science existe en arrière-plan mais où les personnages du livre s'y référent de manière fantastique.
C'est vraiment, vraiment super. Je pense qu'Elder Race est une très bonne histoire. Oui, très réussie.
Qu'aimez dans l'univers lovecraftien ? Que pensez-vous pouvoir y ajouter ?
Et, deuxième question,vous mélangez le lovecraftien avec le marxisme, avec votre histoire située dans le métro. D'où vous est venue cette idée ?
Ce que j’aime dans les romans lovecraftiens, c’est l’aspect horreur cosmique.
Une des choses que je fais souvent dans mon écriture est de me détourner d'une histoire centrée uniquement sur les êtres humains. Children of Time parle d'araignées. Il y a aussi des humains, mais leur histoire est largement subordonnée à celle des araignées. En fait, ils sont manifestement dans une situation pire et aussi moralement inférieurs aux araignées. Je pense que cela vient en grande partie de mon enfance, où je lisais un certain type d'histoires de science-fiction pour enfants : celles où le héros, au menton carré et héroïque, débarque sur une planète extraterrestre et se montre constamment supérieur aux extraterrestres. C'est une narration très problématique, avec des échos évidents dans la manière dont nous racontons des histoires sur les explorateurs partant dans d'autres régions du monde. Même enfant, je n'aimais pas ces histoires. J'aimais les extraterrestres. Je n'aimais pas les héros humains. Je les trouvais très ennuyeux.
Ce qui est intéressant avec l’horreur à la Lovecraft, c’est que nous sommes insignifiants dans l'univers. Les entités qui peuplent ces récits ne nous détestent pas, elle ne s’intéressent pas à nous de quelque façon que ce soit.
Ce n’est pas comme dans l’horreur gothique avec les vampires ou les loups-garous, où ces créatures sont profondément imbriquées avec l’humanité. Dans l’horreur cosmique, l’effroi vient de notre insignifiance et du peu d’importance que nous avons. Par exemple, dans Walking to Aldebaran, il y a cet artefact extraterrestre que le personnage principal découvre. Il est immense, étrange, et il ne comprend jamais vraiment à quoi il sert, parce que ce n’est pas fait pour les humains.
Pour l’élément marxiste, c'est dans histoire intitulée The Branch Line Repairman, qui est inspirée de Les Montagnes hallucinées. Dans l'histoire originale, vous avez la race éteinte des extraterrestres, Les Anciens, qui avaient créé les Shoggoths comme force de travail. Puis les Shoggoths se sont soulevés et les ont détruits. Je ne pense pas que Lovecraft ait réalisé qu'il écrivait un récit marxiste, mais ça l'est absolument. Je voulais juste jouer avec cette idée.
C'était drôle en tout cas.
Restons dans le marxisme et les sous-comités révolutionnaires. Je lis en ce moment Alien Clay, et j'ai lu Ogres. Dans les deux histoires, votre propos est vraiment social. Est-ce quelque chose qui est important pour vous ?
Oui, je pense que nous vivons une époque d'inégalité sans précédent. J'ai vu des graphiques montrant la disparité de richesse entre le haut et le bas de la société avant la Révolution française et maintenant, et c'est bien pire maintenant qu'à l'époque. Nous vivons à une époque où il y a beaucoup de gens très puissants, à la fois des gens d'affaires et des politiciens, qui voudraient nous faire croire que leur richesse et leur pouvoir leur confèrent une certaine valeur et un certain prestige par rapport aux gens ordinaires. Je pense qu'en écrivant des livres dans lesquels j'essaie de démolir cette structure, j'essaie simplement de ramener l'aiguille au centre, honnêtement, autant que n'importe quoi d'autre.
Vous me parlez de la Révolution française. Est-ce la raison pour laquelle vos trois parties sont nommées Liberté, Egalité, Fraternité dans Alien Clay ?
Oui, absolument.
Laurent Kloetzer, un écrivain français d'Imaginaire, a dit récemment que le RPJing avait influencé son processus d'écriture. Je suis rôliste et je peux voir le mécanisme. Je sais que vous l'êtes aussi. Diriez-vous, comme lui, que cela vous a aussi influencé, dans votre écriture, la construction des personnages ou la création des lieux ?
Les jeux de rôle sont la raison pour laquelle je suis écrivain. J’étais un joueur passionné, et surtout un maître de jeu, dès l’âge de 13 ans. Vers 16 ou 17 ans, j’ai découvert les
Chroniques de Lancedragon de Weis et Hickman, des romans qui racontent en fait une campagne de jeu de rôle. Ça a été une révélation pour moi, je me suis dit : « Je pourrais écrire un livre ».
De fait, la pratique de la création de mondes et de personnages pour un jeu se transpose très naturellement à l’écriture de livres. Cela donne souvent des mondes très solides et bien construits, parce que je suis habitué à les concevoir pour des jeux. Dans un jeu, les joueurs ne suivent pas forcément le chemin que vous aviez prévu, donc vous construisez un monde bien plus grand. Une chose que je trouve extrêmement importante, autant en tant que lecteur qu’en tant qu’écrivain, c’est que le monde soit plus vaste que le livre. Ainsi, il y a toujours un endroit où aller après.
Ok. Merci. Merci. J'ai aussi maîtrisé la campagne Dragonlance, j'ai lu les livres, et je peux voir exactement ce que vous voulez dire. Belle histoire et magnifiques personnages.
Et bien merci beaucoup monsieur Tchaikovsky, ça a été un plaisir.
« Toujours un endroit où aller après », c'est, je crois, une excellente définition de l'Imaginaire.
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Courtesy Pascal Godbillon |
Commentaires
Final architecture est à mon avis un peu compliqué en VO.
En français il faut lire absolument la suite de Dans la toile du temps (Dans les profondeurs du temps) et Le Dernier des ainés (au Bélial). Sur la Route d'Aldébaran est sympa aussi bien que moins fracassant.