W0rldtr33 vol 2 - Tynion - Blanco - Bellaire

Juste deux mots pour signaler le tome 2 de la série W0rldtr33 (pas encore dispo en VF) , un album centré sur les périodes « avant/maintenant » avec de vrais bons développements. Nouveaux personnages (nombreux) , nouvelles révélations sur la manière dont l'Undernet fut découvert puis combattu, nouvelles lumières sur le combat contemporain contre sa nouvelle intrusion, nouvelles et anciennes trahisons qui permettent au Mal de faire son office. Pas plus à dire ici – tu dois lire le comics, lecteur, si tu veux savoir, je ne suis pas ton skalde – si ce n'est que c'est toujours aussi violent, toujours aussi trash, que le dessin s'est un  peu amélioré et que, dans ce volume, la colorisation de Bellaire (déjà vue dans The Nice House on the Lake ) prend enfin toute son utilité et devient un instrument narratif très efficace. Une série qui tient toute ses promesses d'horreur cyberpunk, un genre, me semble-t-il, assez peu exploré. En attendant la partie « après » à venir qui

Dufour et Nayler in Bifrost 116


Dans le Bifrost 116 on croise, avec Olivier Girard, l’esprit de la SF ; il ressemble un peu au Père Noël avec sa hotte de livres.
On lit aussi les rubriques habituelles : nouvelles (un mot après), cahier critique des nouveautés, scientifiction (refroidir la Terre, une bonne idée ?), revues, etc.

On dévore surtout un dossier très complet sur Catherine Dufour, grande voix et grande plume de la SF française – dire la boss ne me paraît pas exagéré. S’il contient les rubriques attendues, bibliographie complète et critiques de l’oeuvre notamment, il s’orne surtout d’une longue interview absolument passionnante. A lire absolument.


Côté nouvelles, deux ont retenu l’attention de votre serviteur :

Les Noumènes urbains, de Catherine Dufour, se passe sur la Lune de son dernier roman, Les Champs de la Lune. On y voit la responsable judiciaire locale rouvrir une très vieille affaire de meurtre (peut-être), sur une Lune colonisée en sous-sol par les humains faute de pouvoir être terraformée.
C'est une Lune grassroot et réaliste que propose Dufour – très différente de celles que Ian McDonald, John Varley ou Robert Heinlein inventèrent – pour une histoire qui rappelle qu’aussi loin qu’on parte on ne part jamais qu’avec soi-même. 

Sur La Zone, de Ray Nayler, j’ai déjà écrit ce que je pensais : « 5600 mots pour un putain de pain dans la gueule ». Toujours pas mieux.


Bifrost 116, un bon cru à lire.

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