Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Connexions - Michael Flynn

BLOG EN MODE DÉGRADÉ

ON REFERA MIEUX QUAND ON POURRA MIEUX.

JUSQUE LÀ, LECTEUR, POUR ENCORE QUELQUES MOMENTS, IL TE FAUDRA ACCEPTER DE ME FAIRE CONFIANCE SUR JUSTE DEUX OU TROIS LIGNES.


Sortie demain de Connexions de Michael Flynn. Du bonhomme on avait lu il y a trop longtemps le génial Eifelheim, et depuis plus grand chose. Le Bélial, avec Jean-Daniel Brèque à la trad., corrigent enfin aujourd'hui ce manque avec Connexions, une novella publiée dans la collection UHL.


Terre, aujourd'hui. Siddhar Nagkmur « est en train de se poivrer dans un bar minable d'un misérable coin de Chicago. Lui aussi est misérable, et donc assorti à ce coin ». C'est là que Nagkmur va voir à la télévision une « héroïne timide » qui vient de sauver un bébé pris dans un incendie à Manhattan. C'est là qu'il pense la reconnaitre et décide alors de partir de toute urgence à sa rencontre. C'est non loin de là, en chemin vers son véhicule, qu'il croisera un monstre, une « chose » plus noire que la nuit. Et, de là, tout s'enchaine. Et moi, j'arrête là.

Je pense très sincèrement que, pour prendre tout l'immense plaisir qu'on peut prendre à la lecture de ce petit bijou, il importe d'en savoir le moins possible. Je suis donc très succinct, le mode dégradé (encore en vigueur pour quelques jours) étant ici un alibi autant qu'une nécessité. Il te protège, lecteur, et, comme j'en suis le seul décisionnaire, c'est donc que JE te protège. Tu me remercieras plus tard.

Je te le redis, ne lis rien lecteur, fais-le pour l'amour de moi. Ne lis même pas les excellentes notes de blog d'Apophis ou de Feyd Rautha (ou alors lis-les après), ne lis pas le résumé fourni sur le site du Bélial, ne lis pas la 4ème de couverture.

Pars à l'aventure dans Connexions.

Pars sur les traces et à la rencontre de personnages délicieusement croqués aux noms aussi improbables que : Siddar Nagkmur, Stacey Papandréou, Bruno Zendhal (lieutenant-colonel de l'USAF), Jim-7, Annie Troy et Janet Murchison.

Sache qu'aucun de ces personnages (sauf un) n'est ce qu'il parait être.

Sache que ces personnages vont tous se croiser et interagir sous l'emprise des lois conjointes du hasard et de la nécessité.

Sache que tu plongeras dans une histoire secrète dont tu n'avais pas la moindre idée.

Sache que les aventures intriquées des six protagonistes – dont personne sur Terre sauf toi n'aura connaissance – sont peut-être les plus importantes qui aient jamais été pour le destin de toute l'humanité.

Sache surtout que ce texte est brillant comme peu le sont. Qu'il est finement construit, qu'il est trépidant, qu'il est drôle – d'un humour pince sans rire qui est irrésistible –, qu'il est aussi intelligent que délicieusement cynique, qu'il est très référencé sans exclure aucun nouveau lecteur, qu'il sait, enfin, se foutre de la gueule de certains tics contemporains sans charger la barque outre-mesure.

Il se lit à toute vitesse tant il est aussi accessible que passionnant et amusant. A chaque action une réaction, on se croirait dans un cartoon de Tex Avery dialogué par les Marx Brothers – et c'est pourtant de la vraie bonne SF.

Toujours là, lecteur ?!? Fonce ! Il n'y en aura pas pour tout le monde.


A lire.

Connexions - Michael Flynn, trad. Jean-Daniel Brèque

Commentaires

Anonyme a dit…
Tiberix : Juste pour le poser là, j'ai commencé à le lire et je suis en train de m'arrêter toutes les deux phrases parce que la traduction a l'air d'avoir été faite par une IA mal réglée. Je suis le seul ? Je vais essayer de trouver la VO... 😪