The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Un soir d'orage : Nicolas Martin dans Bifrost 108


Ici et maintenant, précisément la nuit du 22 septembre 2021. Une nuit particulière car, alors que gronde et tonne un violent orage sur le petit bout de France dans lequel vit un petit garçon épileptique sévère, Enzo, la planète entière est elle aussi bombardée par un flux de neutrinos et d'antineutrinos de haute énergie. Avec des conséquences catastrophiques pour tous, centuplées pour Enzo, petit garçon seul dont les parents sont sortis et la sœur rendue impuissante par les conséquences terrifiantes de la pluie de particules.

Enzo doit sortir, partir à la recherche de ses parents, dans un monde effrayant et hostile pour un très jeune garçon, sujet de surcroît à des crises d'épilepsie. Un monde que le chaos provoqué par l’événement spatial rend plus terrifiant encore.


Avec Un soir d'orage, Nicolas Martin explore des peurs d'enfance pas si subjectives que ça. Il le fait avec un sens de la narration, du rythme, de la progression dramatique qui était déjà impressionnant dans Le Cruciverbiste. Un soir d'orage, comme son devancier, est le texte d'un auteur qui a vu et intégré quantité de films d'horreur et y a appris comment rendre une narration haletante.

De plus, faire d'un enfant le héros involontaire du récit ajoute à ce qui précède. Il est si difficile pour un jeune, handicapé de surcroît par ses crises, d'invoquer assez de maîtrise et de courage pour faire face à une situation qui paralyserait nombre d'adultes.

C'est donc un très bon texte.


Mais pourquoi cette fin ?????

Commentaires

Anudar a dit…
Comme je m'en doutais, ce texte m'a beaucoup plu. Chronique suivra dans quelques jours, j'ai lié la tienne.