Daryl Gregory : I’m Not Disappointed Just Mad AKA The Heaviest Couch in the Known Universe

Conseil aux nouveaux auteurs : Faites attention quand vous plaisantez en ligne. Imaginez, vous faites une blague sur l’écriture d’une histoire ridicule, quelque chose que vous n'écririez jamais ; ce n'est qu'une bonne blague jusqu’à ce qu’un éditeur en entende parler et vous demande d’écrire cette histoire. Il y a quelques années, sur un site, je disais à quel point Iain Banks était mon écrivain préféré mais que si je devais écrire un space opera, ce serait sur deux fumeurs défoncés qui manquent la guerre interstellaire parce qu’ils essaient de déplacer un canapé d’un bout à l’autre de la ville. Jonathan Strahan est alors intervenu et a dit : Je publierais ça. Ha ha ! Très drôle. Il a alors ajouté : Non, vraiment. Plus tard, on s’est croisés à une convention, et il m’a dit : Alors, cette histoire façon Iain Banks ? Et voilà, c'est fait ! Je sais, c’est une histoire absurde, mais en ces temps sombres... Sachez juste qu’elle a été écrite avec beaucoup d’amour et d’admir

Bifrost 107 Spécial Fictions


Arrivée du Bifrost n° 107, un numéro d'été Spécial fictions, sans dossier thématique mais avec six nouvelles et novelettes.

On y trouvera comme toujours les critiques des nouveautés SFFF, quelques mots sans concession sur les revues, et quelques news du milieu. On y lira une interview du traducteur de chinois  Gwennaël 'Problème à trois corps' Gaffric. On y apprendra, grâce aux plumes combinées de Roland Lehoucq et de Fabrice Chemla, tout ce qu'il fait savoir sur l'étrange luminescence éternelle de la protomolécule. On s'y demandera enfin qu'elle est la validité juridique d'une incrimination sur la base de prédictions précog.

Et on lira, avant ou après, environ 120 pages de nouvelles, parmi lesquelles j'ai particulièrement apprécié :

  • Deux vérités, un mensonge de Sarah 'A song for a new day' Pinsker. Un texte weird et étrangement déprimant dans lequel le décès d'une vieille connaissance est l'occasion pour une jeune femme de se souvenir d'un étrange et inquiétant personnage de son enfance et de réaliser qu'elle s'est construite derrière un mur d'illusion et de faux semblants, se protégeant derrière comme le défunt le faisait derrière les objets qu'il accumulait jusqu'au délire.
  • Sarcophage de Ray Nayler. Un texte SF dont je disais du bien il y a quelques temps déjà.
  • Encore cinq ans d'Audrey Pleynet. Dans un ton qui rappelle la SF française des 70's (ne me demande pas de développer, lecteur, c'est un sentiment), l'autrice apporte une solution au bouleversement écologique mondial, aussi radicale que celle de KSR dans The Ministry for the Future mais presque diamétralement opposée dans sa mise en œuvre comme dans son aboutissement. Un beau texte, aussi simple dans sa narration que vertigineux dans ce qui est narré.

Commentaires