Daryl Gregory : I’m Not Disappointed Just Mad AKA The Heaviest Couch in the Known Universe

Conseil aux nouveaux auteurs : Faites attention quand vous plaisantez en ligne. Imaginez, vous faites une blague sur l’écriture d’une histoire ridicule, quelque chose que vous n'écririez jamais ; ce n'est qu'une bonne blague jusqu’à ce qu’un éditeur en entende parler et vous demande d’écrire cette histoire. Il y a quelques années, sur un site, je disais à quel point Iain Banks était mon écrivain préféré mais que si je devais écrire un space opera, ce serait sur deux fumeurs défoncés qui manquent la guerre interstellaire parce qu’ils essaient de déplacer un canapé d’un bout à l’autre de la ville. Jonathan Strahan est alors intervenu et a dit : Je publierais ça. Ha ha ! Très drôle. Il a alors ajouté : Non, vraiment. Plus tard, on s’est croisés à une convention, et il m’a dit : Alors, cette histoire façon Iain Banks ? Et voilà, c'est fait ! Je sais, c’est une histoire absurde, mais en ces temps sombres... Sachez juste qu’elle a été écrite avec beaucoup d’amour et d’admir

Blackwater 3 - La Maison - Michael McDowell


Sortie du tome 3 du feuilleton Blackwater, intitulé "La Maison".


Cette chronique, et celles qui suivront pour les numéros suivants, seront très succinctes. Le but est de ne pas spoiler pour ceux qui n'achèteraient pas chaque numéro dès sa sortie.

La digue finie, la vie se poursuit à Perdido.

La ville – et singulièrement les Caskey – se fait à la présence des pièces rapportées dans la population et la famille. Mais la guerre larvée qui oppose au sein des Caskey deux clans irréconciliables se poursuit sans trêve, même si ce tome est plus à l'observation torve façon Désert des tartares qu'au conflit ouvert, jusqu'à la détente de ressorts trop longtemps comprimés.


Dans ce tome qui s'étend sur une dizaine d'années, l'équilibre des pouvoirs et des forces change subtilement :

Entre Elinor et Mary Love.

Entre les deux petites filles qui héritent du great divide familial et auront à le poursuivre

Entre les aînés de la famille.

Entre les aînés et la jeune génération.

Entre les Caskey et le reste de la communauté.


Parallèlement, la Grande Dépression – ignorée au début puis qui finit par rattraper même la très isolée Perdido – frappe la ville, emportant avec elle une bonne part de sa prospérité tranquille.

Et puis,

Un grand voyage a lieu.

Un mariage est en question.

Des néfastes reçoivent la juste rétribution de leurs contestables activités (aucune bienveillance ici, la rivière, comme ceux qui l'incarnent, sont des forces de la nature, impitoyables).


Elinor – nantie d'adversaires à sa mesure – est toujours aussi impressionnante de matter-of-factness, brutalement efficace et comme imperméable aux passions et émotions humaines, ou précisément grâce à ça.


Et on sait enfin ce que cache la très belle maison d'Elinor et d'Oscar. Une maison qui est  havre et lieu de pouvoir à la fois, même si c'est un havre fragile et parfois vulnérable.


Blackwater t3, La Maison, Michael McDowell

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