Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

L'enfer pour aube - Pelaez - Oger - Brève revue BD


Paris, 1903. Alors qu'on construit la nouvelle ligne du métropolitain, un mystérieux homme masqué assassine des notables de manière spectaculaire avant de laisser un Louis d'or près de leur cadavre. La piste pointe vers les Apaches. Elle est suivie par un inspecteur de police à la santé bien fragile.

Dans "L'enfer pour aube", au titre inspiré du poème A ceux qu'on foule aux pieds de Victor Hugo, on s'embarque dans une enquête qui reprend le ton et l'énergie des feuilletons du début du XXe siècle.

Les dessins sont absolument superbes. Le Paris de la Belle Epoque est restitué avec son luxe et ses taudis. Entre sépia et tons de gris, très cinématographique, la mise en images est une réussite, jusqu'à ces fac-similé fictif du Petit Journal qui rythment les méfaits du vengeur masqué. Si on l'achète l'album, c'est pour en admirer les images.

Le scénario est correct, sans être un modèle d'enchainement ou de fluidité. Les recherches historiques sont crédibles, avec notamment le drame de l'incendie du métro, qui fit 84 morts ou l'évocation de la Zone qui ceinturait les fortifications. L'ensemble se lit bien, sans être renversant.

Bémol de taille pour moi : la Commune (au cœur du récit), dont le mythe comme Paradis perdu et Jérusalem Céleste traverse sans répit la production française commence un peu à me fatiguer. Je pense que ceci allié à un scénario dont les personnages ne m'ont pas conquis fera que je ne me procurerai pas le tome 2 à venir.


L'enfer pour Aube, Peleaz, Oger

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