L'Ombre sur Innsmouth - Lovecraft illustré par Baranger

Comme deux fois déjà , je signale la sortie d'une adaptation de Lovecraft par François Baranger. Il s'agit cette fois de The Shadow over Innsmouth , ici traduit littéralement L'Ombre sur Innsmouth au lieu du plus traditionnel Le Cauchemar d'Innsmouth . Comme pour les deux adaptations précédentes, je ne vais pas chroniquer un texte connu et maintes fois résumé, analysé, décortiqué. Je te renvoie donc pour l'histoire, lecteur, à la fiche Wikipedia de la nouvelle, fort bien faite si ce n'est qu'à l'instant où j'écris ces mots la version de Baranger ne s'y trouve pas encore. Tu prendras plaisir, j'en suis sûr, à lire la belle préface de Sandy Petersen, notre maitre à tous, à parcourir les rues de la très décatie Innsmouth dans les pas de Robert Olmstead, à pénétrer dans la délabrée Pension Gilman, à contempler la façade du bâtiment abritant L'Ordre ésotérique de Dagon , à côtoyer des Marsh, trop de Marsh. Le "masque d'Innsmouth...

L'enfer pour aube - Pelaez - Oger - Brève revue BD


Paris, 1903. Alors qu'on construit la nouvelle ligne du métropolitain, un mystérieux homme masqué assassine des notables de manière spectaculaire avant de laisser un Louis d'or près de leur cadavre. La piste pointe vers les Apaches. Elle est suivie par un inspecteur de police à la santé bien fragile.

Dans "L'enfer pour aube", au titre inspiré du poème A ceux qu'on foule aux pieds de Victor Hugo, on s'embarque dans une enquête qui reprend le ton et l'énergie des feuilletons du début du XXe siècle.

Les dessins sont absolument superbes. Le Paris de la Belle Epoque est restitué avec son luxe et ses taudis. Entre sépia et tons de gris, très cinématographique, la mise en images est une réussite, jusqu'à ces fac-similé fictif du Petit Journal qui rythment les méfaits du vengeur masqué. Si on l'achète l'album, c'est pour en admirer les images.

Le scénario est correct, sans être un modèle d'enchainement ou de fluidité. Les recherches historiques sont crédibles, avec notamment le drame de l'incendie du métro, qui fit 84 morts ou l'évocation de la Zone qui ceinturait les fortifications. L'ensemble se lit bien, sans être renversant.

Bémol de taille pour moi : la Commune (au cœur du récit), dont le mythe comme Paradis perdu et Jérusalem Céleste traverse sans répit la production française commence un peu à me fatiguer. Je pense que ceci allié à un scénario dont les personnages ne m'ont pas conquis fera que je ne me procurerai pas le tome 2 à venir.


L'enfer pour Aube, Peleaz, Oger

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