The Deviant Book One - Tynion - Hixson

Noël 1973. Quelqu'un à Milwaukee a été un très vilain garçon. Un tueur habillé en Père Noël a assassiné et profané les « elfes » du grand magasin local, des adolescents déguisés recrutés pour les fêtes et retrouvés martyrisés. Découvert dans son antre par la police du coin, le Père Noël sanglant a le temps de blesser très gravement au visage l'un des agents lancés à ses trousses avant de prendre la fuite dans la nuit enneigée. Assez vite on soupçonne Randall Olsen, un employé du même grand magasin dont on découvre qu'il a photographié à leur insu les victimes sous la douche. A cet élément de preuve objectif s'en ajoute un autre qui l'est beaucoup moins, Randall Olsen est homosexuel. Déviant, dans la perception de l'époque, déviant donc coupable – si ce n'est toi c'est donc ton frère. Olsen est arrêté et condamné à la prison à vie. Cinquante ans plus tard, un jeune homme de Chicago, auteur de comics en recherche d'identité artistique, commence des rec...

L'enfer pour aube - Pelaez - Oger - Brève revue BD


Paris, 1903. Alors qu'on construit la nouvelle ligne du métropolitain, un mystérieux homme masqué assassine des notables de manière spectaculaire avant de laisser un Louis d'or près de leur cadavre. La piste pointe vers les Apaches. Elle est suivie par un inspecteur de police à la santé bien fragile.

Dans "L'enfer pour aube", au titre inspiré du poème A ceux qu'on foule aux pieds de Victor Hugo, on s'embarque dans une enquête qui reprend le ton et l'énergie des feuilletons du début du XXe siècle.

Les dessins sont absolument superbes. Le Paris de la Belle Epoque est restitué avec son luxe et ses taudis. Entre sépia et tons de gris, très cinématographique, la mise en images est une réussite, jusqu'à ces fac-similé fictif du Petit Journal qui rythment les méfaits du vengeur masqué. Si on l'achète l'album, c'est pour en admirer les images.

Le scénario est correct, sans être un modèle d'enchainement ou de fluidité. Les recherches historiques sont crédibles, avec notamment le drame de l'incendie du métro, qui fit 84 morts ou l'évocation de la Zone qui ceinturait les fortifications. L'ensemble se lit bien, sans être renversant.

Bémol de taille pour moi : la Commune (au cœur du récit), dont le mythe comme Paradis perdu et Jérusalem Céleste traverse sans répit la production française commence un peu à me fatiguer. Je pense que ceci allié à un scénario dont les personnages ne m'ont pas conquis fera que je ne me procurerai pas le tome 2 à venir.


L'enfer pour Aube, Peleaz, Oger

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