Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Everything's Fine - Matthew Pridham


"Everything's Fine' est une nouvelle de Matthew Pridham, éditée par Ann Vandermeer et lisible sur le site Tor.com.

Résolument weird, le texte montre les pérégrinations d'un monsieur Eric Eldridge qui va aujourd'hui à une importante réunion de managers dont il espère ressortir avec une promotion. A cette fin, et pour améliorer encore ses chances, il a investi dans rien moins que la réalisation puis le port d'un nœud Balthus.

Rien ne compte pour lui que cette promotion possible et son nœud Balthus, alors que tout autour le monde se délite jusqu'au chaos et que sa déambulation matinale se fait dans un paysage qui évoque un mix entre un tableau de Dali et les temps suivant le retour des Grands Anciens sur Terre. Qu'importe le décor, qu'importe même l'identité des managers régionaux, la réunion aura lieu, l'avenir d'Eric en dépend.

Texte à prendre au premier degré sans lui chercher un sens caché métaphorique qui le trivialiserait, "Everything's fine" est une pépite weird pleine de nonsense dans laquelle l'incroyable absurde se trouve autant dans l'état du monde que dans l'absence de réaction de son personnage principal à cet état. On pourrait y voir un Don't Look Up avant l'heure mais il serait, je pense, dommage de lire ce texte autrement que comme un parnassien.

Everything's Fine, Matthew Pridham

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