The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Un soupçon de bleu, Ken Liu dans Bifrost 104


Dans le Bifrost 104, en plus de la critique de toutes les nouveautés SFFF et des rubriques habituelles, on trouve une nouvelle de Ken Liu absolument somptueuse : « Un soupçon de bleu »


Uchronie draconique, « Un soupçon de bleu » réussit l’exploit d’aborder la théorie de Gaël Giraud sur le lien entre énergie et croissance économique, de métaphoriser les externalités négatives qu’elle engendre sur les hommes et l’environnement, de parler effet d’agglomération et attractivité des territoires, sans oublier la destruction créatrice chère à Aghion (ça change un peu) ni le Nimby.

Le tout en étant compréhensible par quiconque n’est guère familier avec ces concepts et en étant aussi émouvant que franchement drôle.
De la très belle ouvrage d’un grand maître de la forme courte.

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