Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...
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Commentaires
Mais la particularité du roman est son mode particulier de narration. Or ici il n'est que peu utilisé, malgré quelques passages de témoin, et une sorte de revenons-y à la toute fin. De ce fait, ce qui faisait le sel du roman passe un peu à l'as.
Souvent dans une BD,le dessin l’emporte sur le texte,je m’en tiens donc au roman.
Il faut savoir que Giono lui-même a scénarisé une adaptation filmique de son roman, qui explicitait volontairement bien des points laissés dans l'ombre dans le livre. Le résultat, réalisé par François Leterrier et mis en musique par Jacques Brel (superbe générique), est vraiment très intéressant à comparer au livre (le cinéaste fait un usage très particulier du scope et de la couleur).
Du coup, je vois mal l'intérêt d'une BD dans ce contexte, ou alors inspirée du film (à voir si vous aimez le roman, mais attendez-vous à des surprises)...
Je ne connaissais pas le film mais je vais essayer de le trouver. Merci pour l'info. Je le comparerai à mon souvenir du livre.