Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Lazare attend - James Morrow

Je doute fortement de la légitimité d'un boomer américain blanc à parler pour un personnage biblique originaire de Judée occupée. Que sait-il des humiliations d'un tel homme ? Mais quelle bonne idée il a eu, ce James Morrow, quand même !

"Lazare attend" est en effet un roman palpitant, speed, drôle, très documenté historiquement, plein d'une juste consternation devant les souffrances que les dogmes - et ceux qui les énoncent - imposent au monde. Il propose un regard amusé et jubilatoire sur les tribulations d'un honnête homme qui tente à grand peine de rendre le monde un peu meilleur, c'est donc une lecture plus que recommandable.

Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 103, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…).

Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout :

Depuis toujours, Lazare maintient mordicus qu'il n'a jamais été ressuscité et que cette histoire n'était qu'une farce de son ami le rabbi Yeshua. Quand d'étranges visiteurs l'invitent à bord d'un fabuleux vaisseau mécanique dirigé par un automate à tête de crocodile, Lazare embarque pour une aventure dans l'espace et dans le temps avec un objectif : réhabiliter le judaïsme accusé d'avoir assassiné le Christ, et favoriser l'arianisme lors du fameux concile de Nicée.
Du New York des années 1960 où il découvre le cinéma et la pornographie, aux Saintes-Maries-de-la-Mer où il dépose Marie de Nazareth, Marie Salomé et Marie Magdalene, à Rome, à Carthage à Byzance ou à Nicée, ses péripéties rocambolesques, servies par la culture encyclopédique de l'auteur, revisitent l'Ancien et le Nouveau Testament comme l'histoire du christianisme avec humour et tendresse. On se souviendra particulièrement d'un ballet de Salomé scandé par le texte du Cantique des Cantiques.
Un grand roman de Morrow mêlant ses différentes passions, l'histoire du cinéma, la satire religieuse et historique et un certain goût pour l'uchronie.
 
Voila. Rien de plus. Sinon voici ce qui m'attend :



Commentaires