Batman Gotham by Gaslight - Augustyn - Mignola

1988. DC Comics cherche comme toujours des idées originales à proposer à des lecteurs sans cesse avides de nouveautés. C'est là que Brian Augustyn imagine, avec Mark Waid, d'exploiter un filon jusque là inexploré – étonnamment il en restait encore –, les passés alternatifs des héros maison. De cette idée naîtra la collection Elseworlds dont Batman : Gotham by Gaslight , réalisé par Augustyn et Mike Mignola, sera le premier volume. Réédité plusieurs fois en VO comme en VF, ce comic l'est une nouvelle fois aujourd'hui chez Urban comics dans une solide édition qui comprend aussi Le Maître du futur (sa suite, réalisée par le duo Brian Augustyn/Eduardo Barreto) et, exhaustivité oblige, Convergence : Shazam de Parker et Shaner. Batman : Gotham by Gaslight 1880, le jeune Bruce Wayne est un un riche héritier, orphelin de deux parents assassinés (et oui, encore et toujours, sinon pas de Bat-Man) . De retour d'Europe où il a fait le socialite, le jeune homme retrouve une ...

Jusqu'ici tout allait bien - Ersin Karabulut


Bon, parfois il faut prendre des décisions des décisions radicales, comme par exemple de faire une brève revue de BD, parce qu'on vient d'en lire trois (avec une quatrième à suivre pour demain) et qu'on n'a pas vraiment le temps de faire de tout ça une recension détaillée (restent plein de fraises à cueillir, Sibeth comprendra).

Continuons avec "Jusqu'ici tout allait bien...", le second volume des Contes ordinaires d'une société résignée du bédéaste turc Ersin Karabulut. C'est encore une vraie réussite, même si l'effet de sidération provoqué par le premier opus n'est halas plus présent.

En neuf contes fantastiques Karabulut entraîne le lecteur dans une sarabande macabre qui dit les maux du monde et le malheur des hommes.
Du poids de la religion et du mal qu'elle fait dans les vies à celui du conservatisme conformiste, Karabulut passe en revue les maux du monde en général et de la Turquie en particulier, entre relations familiales dysfonctionnelles (dont une glaçante histoire de substitution père/fils), regrets éternels, mensonge à soi-même, dénonciation du consumérisme porté par des multinationales qui dépossèdent l'individu de ses choix jusqu'aux choix « démocratiques » eux-mêmes, et privatisation des services de base pour un dernier conte déchirant de désespoir.
C'est bien fait, joliment dessiné dans un style réaliste naïf très adapté, aussi intelligent que déstabilisant.
A lire sans hésitation.

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