Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Farmhand 3 - Roots of All Evil - Rob Guillory


Juste quelques lignes pour signaler la sortie du tome 3 de la série Farmhand, intitulé "Roots of All Evil".

Le comic continue son chemin horrifico-scientifico-magique. De plus en plus d'infectés – on dirait des éclusions de clusters de Covid19 – arpentent la ville, certains très agressifs, d'autres réfugiés à l'église, certains enfin analysés à la ferme de Jenkins par des scientifiques qui comprennent la nature du problème mais pas son évolution et pas toujours sa transmission.

Alors que la situation dans la ville de Freetown est de moins en moins sous contrôle, que la « maladie » s'étend toujours plus, les secrets sont peu à peu révélés et l'origine très ancienne du Mal est mise en évidence par Auntie Janice, la très vieille witch doctor de la ville (à moins que ce ne soit juste l'effet du délire provoqué par la maladie).
Les secrets enfouis d'un passé qui se mesure presque en siècle et concernent la ville elle-même en tant que topos, mais aussi ceux de Jed, de ses actes, de ses rapports avec Monica, d'erreurs faites que rien ne peut corriger après coup.
Jusqu'à la mort d'une épouse et mère aimante, celle de Zak dont on saura ce qu'il advint vraiment.
Jusqu'à la création d'un monstre et la mise en train d'un vengeance au long cours qui arrive maintenant à maturité.

Face à un péril mortel qui n'est pas sans rappeler Outcast, la famille Jenkins se ressoude autour des enfants, Zek et Andréa, alors que Jed se retrouve éloigné d'eux et tente bien maladroitement et sans grand espoir de défaire ce qui a été fait il y a des années. Il en faudra beaucoup plus pour sauver la ville du plus grand péril qui l'ait jamais menacée. Dans le tome 4 ?

Ce tome 3 est à la hauteur des précédents. Toujours aussi décalé, toujours aussi amusant par le biais des innombrables petits gags visuels que l'auteur place à l'arrière plan de l'action principale, on y trouve un vrai enjeu de vie et de mort, beaucoup d'action violente, de l'effroi, du mystère, des révélations, des rebondissements. Et de vrais gros monstres !
Le tout distillé goutte par goutte avec juste le bon tempo pour intriguer avant d'expliquer.
C'est peut-être encore meilleur que l'excellent Chew car, pour l'instant, plus concentré. C'est vraiment à lire.

Farmhand t3, Roots of All Evil, Rob Guillory

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