Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Talking to Ghosts at the Edge of the World - Lavie Tidhar


Best of British SF 2018, une nouvelle après l'autre. Recensions courtes.

Talking to Ghosts at the Edge of the World, de Lavie Tidhar, est une jolie nouvelle SF cyber-centrée autour de la question des rites funéraires.
Située sur Titan, à l’occasion d'un deuil, elle met en scène une spécialiste qui recueille la partie cybernétique de l'esprit humain après la mort du corps biologique (Richard Morgan appellerait cette partie La Pile).
Sensible et joliment écrite, elle vaut par son world-building - forcément juste esquissé ici. Tidhar invente un monde humain, entre Jupiter, Saturne, et leurs satellites, sans oublier les plus lointaines planètes intérieures, dans lequel la mise en valeur de planètes aux environnements hostiles et les guerres perpétuelles pour des causes et des noms qui sombrent lentement dans l'oubli évoquent fortement notre Moyen Orient sans jamais le citer ni le pasticher.
Un monde dans lequel on aimerait qu'un roman prenne place. Mais c'est sans doute déjà le cas ; le monde de la nouvelle étant "relié" par une sorte d'Internet systemwide appelé The Conversation, comme dans le roman - toujours à lire - Central Station.

Commentaires

sfanglo21 a dit…
Confirmation de la remarque finale : il faut lire ce superbe recueil qu'est Central Station. La plupart des nouvelles ont été publiées auparavant, mais c'est leur rapprochement qui leur donne toute leur valeur. On y sent un net parfum de Cordwainer Smith (une sacrée référence !), ce dont Lavie Tidhar est parfaitement conscient puisqu'il parsèment ces textes d'allusions.
Gromovar a dit…
Il est en liste maintenant. Faudra juste trouver le temps.