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Seydou" est le second tome second de la série
Les Mentors de Zidrou et Porcel. Rarement eu l'impression de m'être autant fait avoir. Je vais la faire courte car je n'ai pas l'intention de passer plus de temps à écrire cette chronique que je n'en ai passé à lire l'album.
Les fils inaugurés dans le tome 1 sont poursuivis ici mais l'ensemble – et ceci après 100 pages en deux tomes – donne un désagréable sentiment de trop peu.
Résumé succinct :
Donc Ana, la mère dépitée, est enlevée pour retrouver son fils perdu par l’organisation qui le lui avait extrait de son ventre même
(on se demande d'ailleurs pourquoi l'avoir laissé vivre après l'extraction du bébé).
Elle apprend que des « mentors » tels que Jésus, Gilgamesh, Hawa, ou autres personnages mythologiques ont vraiment existé, qu'il en existe encore, et que l’organisation les collecte.
Elle apprend aussi que les mentors – aux pouvoirs de guérison quasi miraculeux – sont nés sans conception sexuelle, qu'ils ont la faculté, s'ils le veulent, de provoquer eux-mêmes de semblables naissances, et que sa présence dans le « Sanctuaire » a pour but unique de convaincre son fils, Seydou, d'user de cette faculté sur quelques femmes sélectionnées.
Mais, comme le chantait Catherine Ringer, les histoires d'amour finissent mal en général.
Simultanément
(fils entremêlés), Joye découvre, par un de ces hasards comme on en fait rarement et qui me consternent toujours, une autre femme qui aurait connu Ana et aurait vécu la même expérience de grossesse sans sexe. Elle en apprendra ainsi plus sur les récits de la la vieille folle, qui de fait n'est plus là, rencontrera un autre Mentor, sera « fécondée » par lui, et voilà.
Note : à la fin, et après une fuite hors du « Sanctuaire » aussi simple à réaliser que pensée pour tirer les larmes
(difficile pour un personnage qu'on connaît depuis 10 pages), ça ne va pas fort pour Ana.
Et voilà, c'est tout. Des informations qui n'éclairent guère, des enjeux inexistants ou invisibles, une fin en queue de poisson qui donne l'impression que les auteurs avaient une deadline à tenir et qu'ils ont rendu ce qu'ils avaient. Parfois, la conclusion n'est pas à la hauteur, ici on ne donne même pas l’impression d'avoir voulu conclure, on s'est contenté de finir.
Qu'ont voulu dire les auteurs ? Ont-ils seulement voulu dire quelque chose ? Ou juste montrer une fille badass dans une histoire dont les tenants et aboutissants mandaromesques ne semblent pas les intéresser ?
Seydou, Les Mentors t2, Zidrou, Porcel
Commentaires
S'il prévoit de réutiliser l'univers pour créer d'autres diptyques (c'est peut-être l'idée) il le fera sans moi.