The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

A Very Scalzi Christmas - John Scalzi Ohoho !


Noël approche et John Scalzi adore Noël. Il propose donc aujourd'hui ses miscellanées de saison sur le thème. Le petit opus s'appelle "A Very Scalzi Christmas".

Des nouvelles courtes, des interviews de personnages célèbres, des listes, le tout écrit entre 2003 et 2019. Comme il est de règle involontaire dans ce type de compilation, le contenu est inégal, et sa réception dépend tout autant de la congruence entre l'humour de l'auteur et celui du lecteur que de la similitude de leurs centres d'intérêts.

Le thème fédérateur de la chose est le traitement du Père Noêl comme le président d'une multinationale – la NicholasNorth LLC – dont la mission serait de livrer à temps les cadeaux qu'attendent ceux qui aiment le Père Noël.

Une interview de l'avocat de Santa Claus permet de découvrir les rouages du fonctionnement de la LLC, une autre du « Chrismas Bunny » dévoile les guerres de franchises commerciales qui opposent Santa Claus et le Easter Bunny.

Une nouvelle SF/Fantasy au ton de comédie fifties – A Christmas in July – place Santa Claus au cœur d'une alerte sécuritaire au Pentagone et appelle à s'inquiéter sur l'avenir du monde.

Une longue grâce de Thanksgiving remercie le Seigneur pour avoir évité à l'humanité la longue litanie des catastrophes qui auraient pu la frapper et que décrivent nombre de films qu'on devra reconnaître à la lecture (exemple : « We also thank you for once again not allowing our technology to gain sentience, to launch our own missiles at us, to send a robot back in time to kill the mother of the human resistance, to enslave us all, and finally to use our bodies as batteries. That doesn’t even make sense from an energy-management point of view, Lord, and you’d think the robots would know that. But in your wisdom, you haven’t made it an issue yet, so thank you. »).

Script Notes on the Birth of Jesus raconte comment les exécutifs d'un studio font d'un projet de film historique sur la naissance de Jésus un grand spectacle SF avec ninjas et voyageurs temporels.

Le reste est plus quelconque ou trop américain.

Alors, ce n'est pas cher (en numérique – les versions papiers sont proposées à des prix hallucinants), ça se lit vite, et John Scalzi est un gars sympa. Trois mauvaises raisons d’acheter un livre. Mais qu'importe ! Ca se lit en deux heures et c'est un petit moment de bonne humeur, pas toujours réussi mais toujours sincère. Enjoy !

A Very Scalzi Christmas, John Scalzi

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