Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Impossible Dreams - Tim Pratt in Bifrost 96


Dans le Bifrost 96, outre le volumineux dossier Wiliam Gibson, les rubriques habituelles, les nouvelles, un extrait de la nouvelle traduction de Neuromancien par Laurent Queyssi, sans oublier un édito à la hache autant que bien senti d'Olivier 'The Boss' Girard, on trouve aussi une petite merveille qu'il aurait fallu conserver peut-être pour le numéro qui enjambe la Saint-Valentin.

"Impossible Dreams" est une courte nouvelle de Tim Pratt, publiée d'abord dans Asimov's Science-fiction en 2006, qui obtint le Hugo de la meilleure nouvelle en 2007.

Dans un ambiance assumée à la Twilight Zone, Pratt raconte l'histoire de Pete, cinéphile passionné qui découvre par hasard un vidéoclub venu d'une autre dimension. Une dimension dans laquelle l'histoire du cinéma est différente, dans laquelle les films qui ont seulement failli se faire ici l'ont là-bas été, ou dans laquelle les montages studio foireux n'ont pas défiguré l’œuvre des grands réalisateurs. Pour Pete, une caverne d'Ali Baba, tenue par la charmante Ally.
Alors qu'il croit pouvoir réaliser son rêve de voir ces fameux films – tous – les problèmes s’enchaînent, comme si toutes les lois de Murphy de l'univers se liguaient contre lui. Cerise sur le gâteau, le vidéoclub n'est pas là pour longtemps. Les films, et Ally, vont finir par partir.

Très joli texte, ambiance Twilight Zone, optimisme fifties, "Impossible Dreams" est une perle à lire. Dans la dimension d'Ally, Billy Wilder aurait pu la tourner. C'est, ici et chez nous, l’Israélien Shir Comay qui en a fait un court métrage primé au Icon Festival en 2011. On clique ici pour le trailer et le court en entier est ci-dessous.


Impossible Dreams, Tim Pratt

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