Chamanadjian et Duvivier : Mes Utopiales de B à V (photo)

Comme chaque année, vers Samain, se sont tenues les Utopiales à Nantes. 153000 visiteurs cette année, et moi et moi et moi. Ne faisons pas durer le suspense, c'était vraiment bien !!! Genre grave bien !!!! Aux Utopiales il y a surtout des auteurs qu'on va retrouver jour après jour ci-dessous (ou dessus, ça dépend dans quel sens vous lisez) , sur plusieurs posts successifs (survivance d'un temps où on économisait la bande passante – « dis ton âge sans dire ton âge ») . Tous les présents aux Utos n'y sont pas, c'est au fil des rencontres que les photos sont faites, la vie n'est pas juste. AND NOW, LADIES AND GENTLEMEN, FOR YOUR PLEASURE AND EDIFICATION, THE TWO AND ONLYS CHAMANADJIAN ET DUVIVIER

The Magic Order - Millar - Coipel - Stewart


Millar, Coipel, et Stewart s'associent à Netflix pour créer une mini série très agréable à lire : "The Magic Order".

Ici et maintenant. Le monde est protégé, dans l'ombre, par une famille étendue de magiciens, les Moonstone. Vivant dans un château inaccessible, ils y veillent depuis des décennies sur un terrifiant livre de sorts : l'Orichalcum (pour le contrôle duquel deux guerres mondiales furent menées). Ils luttent aussi, si nécessaire, contre des mages malfaisants ou des menaces extra-dimensionnelles. Et voilà qu'ils sont assassinés, les uns après les autres, par un ennemi qui reste dans l'ombre d'un costume de non détection (les vieux joueurs de ADD se souviendront de la terrible Amulet of Non-Detection), et s'est mis au service d'un membre de la famille exclus depuis des années et profondément revanchard .

Dès les premières pages, le ton est donné. "The Magic Order" est violent, graphique, rapide. L'album est un rollercoaster qui entraîne le lecteur dans une aventure de plus en plus outrée par la forme et la violence des affrontements. C'est un no-brainer certes, mais c'est vraiment jouissif – comme un bon film d'action.

Si la famille antédiluvienne peut faire penser à celle de Sandman, c'est bien plus à un récit de règlement de compte entre familles mafieuses qu'on assiste. Chef de famille, lieutenants, capos, porte-flingues, comptables ou archivistes, se débattent au milieu d'une ligne de front dans laquelle aucun quartier n'est fait. Férir ou périr, c'est la seule alternative.

Servi par une dessin beau et spectaculaire, "The Magic Order" agrippe la main de son lecteur et le tire de plus en plus vite vers une conclusion en apothéose.
Les faits s’enchaînent sans solution de continuité.
Les révélations sont logiques.
Quelques personnages sont savoureux, en particulier l’incontrôlable Cordélia ou le surpuissant Oncle Edgar, sans oublier le dépressif Gabriel.
Les meurtres (qu'on peut trouver répétitifs dans leur nombre mais jamais dans leur réalisation) sont jouissifs par le plaisir que semble prendre leur perpétrateur à les rendre inventifs.
Et puis c'est de magie qu'il s'agit. Il y a donc, dans l'album, promesse, tour, prestige – double prestige même. J'aime vraiment.

A noter : l'album sera adapté en série TV par Netflix.

The Magic Order, Millar, Coipel, Stewart

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