Mélanie Fazi : Mes Utopiales de B à V

Comme chaque année, vers Samain, se sont tenues les Utopiales à Nantes. 153000 visiteurs cette année, et moi et moi et moi. Ne faisons pas durer le suspense, c'était vraiment bien !!! Genre grave bien !!!! Aux Utopiales il y a surtout des auteurs qu'on va retrouver jour après jour ci-dessous (ou dessus, ça dépend dans quel sens vous lisez) , sur plusieurs posts successifs (survivance d'un temps où on économisait la bande passante – « dis ton âge sans dire ton âge ») . Tous les présents aux Utos n'y sont pas, c'est au fil des rencontres que les photos sont faites, la vie n'est pas juste. AND NOW, LADIES AND GENTLEMEN, FOR YOUR PLEASURE AND EDIFICATION, THE ONE AND ONLY MELANIE FAZI

Horrifikland - Trondheim - Nesme


Glénat fait revivre dans quelques albums récents des aventures de Mickey créées par des auteurs contemporains. "Horrifikland" est le dernier sorti de la série.
Littéralement hypnotisé par sa couverture d'une beauté à couper le souffle, je me suis jeté dessus, d'autant plus vite que le nom de Trondheim s'y affichait.

Mickey, Dingo, et Donald sont détectives. Et c'est la lose. Pas de client. La déprime.
Jusqu'à ce qu'une vieille dame leur demande de retrouver son chat, perdu dans le parc d'attractions horrifique abandonné Horrifikland, que d'aucuns disent hanté.
Les détectives partent à la recherche du félin. Quelques dizaines de pages après, de tombes terrifiantes en Hôpital du Mad Doktor, ils auront retrouvé le fugueur, empêché le malfaisant Pat Hibulaire de dépouiller une vieille dame digne, trouvé une solution élégante à une infestation d'un genre bien prosaïque.

Que dire sinon que cet album est magnifique ? Lumières, couleurs, architecture, accessoires, personnages, paysages, tout est superbe. On se trouve plongé dans un univers littéralement magique. De Mickeyville à Horrifikland tout est parfait. La ville est délicieusement rétro, le parc offre une vision délibérément cartoony Hammer d'un lieu terrifiant. Tout est très beau – là, je vais arrêter.

Les personnages, eux, sont où on les attend : Mickey est noble et courageux, Donald peureux et geignard, Dingo blagueur et trop stupide pour avoir peur. Pas de surprise de ce côté mais un hommage réussi.

Sans rire à gorge déployée, on sourit souvent aux petites blagues des uns ou des autres ; la dynamique du trio est efficace. L'action progresse sur un rythme soutenu, de rebondissement en rebondissement. Côté scénario, c'est du Mickey, c'est à dire pas bien compliqué, mais la lecture de "Horrifikland" est un tel plaisir (pas seulement) régressif que je la conseille avec enthousiasme.

Horrifikland, Trondheim, Nesme

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