The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Loss of Signal - S.B. Divya


Futur proche. Toby Benson, 19 ans, est à quelques instants de reproduire la fondatrice mission Apollo 8 (c'est à dire première sortie habitée de l'orbite terrestre, première mise en orbite d'un vaisseau habité autour d'un autre corps céleste - la Lune - et première observation directe de la face cachée par des hommes). Ca c'est pour le point commun, la différence, elle, est de taille : Toby Benson (sauvé in extremis d'une maladie dégénérative mortelle) n'a plus de corps, il n'est plus qu'une conscience uploadée dans un vaisseau spatial. Et au moment de la satellisation, quand le contact radio va être perdu, Toby a peur, il a froid, il est assailli de sensations fantômes.

"Loss of Signal" est une nouvelle très courte de S.B. Divya, téléchargeable là. C'est un texte émouvant qui montre comment le courage d'une femme du lumpenprolétariat US, qui fait d'exténuants services de douze heures pour élever seule son fils, infuse et se transmet à celui-ci au moment où la peur de plonger dans l'inconnu le saisit.

Poussé par le souvenir du courage stoïque de sa mère, par sa présence constante à ses côtés même quand ce n'est plus possible que par radio, par la puissance de cet amour maternel sans limite qui a irradié, toute sa vie durant, d'elle vers lui, Toby y trouve la force de laisser derrière lui le regret d'un meatware perdu pour toujours et d'accepter enfin d’admettre que la fusée qui abrite sa conscience est aussi le corps qui la porte.

Dans Accelerando, Charles Stross envoyait des consciences de homards dans l'espace. Toby est bien plus proche de nous, et nous est bien plus sympathique lorsqu'il convoque son humanité pour parvenir à vaincre les monstres de la peur et de la solitude.

Loss of Signal, S.B. Divya

L'avis d'Apophis

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