Daryl Gregory : I’m Not Disappointed Just Mad AKA The Heaviest Couch in the Known Universe

Conseil aux nouveaux auteurs : Faites attention quand vous plaisantez en ligne. Imaginez, vous faites une blague sur l’écriture d’une histoire ridicule, quelque chose que vous n'écririez jamais ; ce n'est qu'une bonne blague jusqu’à ce qu’un éditeur en entende parler et vous demande d’écrire cette histoire. Il y a quelques années, sur un site, je disais à quel point Iain Banks était mon écrivain préféré mais que si je devais écrire un space opera, ce serait sur deux fumeurs défoncés qui manquent la guerre interstellaire parce qu’ils essaient de déplacer un canapé d’un bout à l’autre de la ville. Jonathan Strahan est alors intervenu et a dit : Je publierais ça. Ha ha ! Très drôle. Il a alors ajouté : Non, vraiment. Plus tard, on s’est croisés à une convention, et il m’a dit : Alors, cette histoire façon Iain Banks ? Et voilà, c'est fait ! Je sais, c’est une histoire absurde, mais en ces temps sombres... Sachez juste qu’elle a été écrite avec beaucoup d’amour et d’admir

Zen and the Art of Starship Maintenance - Tobias S. Buckell


"Zen and the Art of Starship Maintenance" est une nouvelle SF de Tobias S. Buckell, nominée pour le Theodore Sturgeon Award 2018.

Très librement inspirée du Zen and the Art of Motorcycle Maintenance: An Inquiry into Values, de Robert M. Pirsig, la nouvelle raconte un immédiat après-guerre par la bouche d'un robot de maintenance qui découvre un humain important, ex-ennemi vaincu, sur la coque de son vaisseau, le With all Sincerity. Tenu par les lois locales de la robotique, il ne peut le dénoncer, ce qui ne l'empêchera pas de trouver une solution élégante pour punir le chef de guerre sans violer la règle qui s'impose à lui.

Scénaristiquement c'est à peu près tout (le texte est court). Mais que de sense of wonder dans ces quelques pages ! Des flottes spatiales en conflit plus massives que des planètes, des milliards d’habitants dans un colossal vaisseau qui est leur unique biotope, des consciences numérisées dans des robots (c'est le cas du narrateur), des IA géantes – pérennes pour le pilotage de la flotte ou ad hoc pour le conseil philosophique –, des nanos-combattants en grand nombre, des communications par flux étroit à n'en plus finir, des trous noirs imposant leurs effets spatio-temporels.

Ce monde, juste entrevu, dans lequel la galaxie est le terrain de jeu et où toute une vie numérique consciente et désirante côtoie les formes biologiques, est fascinant. On se prend à souhaiter qu'une histoire plus grande dans cet univers même soit offerte à ce robot sans nom qui ne répond qu'à une adresse IP.

Zen and the Art of Starship Maintenance, Tobias S. Buckell

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