Les Chats d'Ulthar - Tanabe d'après Lovecraft

  Les Chats d'Ulthar : le nouveau Lovecraft par Tanabe dans une collection qui commence à devenir encyclopédique. Comme Le Molosse , ce volume adapte des nouvelles « courtes » plutôt qu'un texte long en une ou plusieurs parties. La qualité des adaptations est donc, comme dans tout recueil, inégale. Point important à noter : les trois textes se situent pour la première fois dans Les Contrées du Rêve , le monde onirique dunsanien imaginé par Lovecraft qu'arpentera Randolph Carter à la recherche de Kadath dans un prochain volume. Pour l'heure, et en attendant la suite, que contient ce recueil-ci ? Commençons par le deuxième texte, Les Chats d'Ulthar . Très connu, il donne son nom au livre et prend place, comme son nom l'indique, à Ulthar, une ville des Contrées du Rêve dans laquelle les chats sont omniprésents, une ville dans laquelle nul n'oserait faire de mal au moindre félin. Mais pourquoi ? Pastiche dunsanien, Les Chats d'Ulthar raconte, à travers ...

Vision T2 - King - Hernandez Walta - Dur


Suite et fin de la mini série Vision. Une belle réussite sur une idée casse-gueule.

Après les événements du tome 1, la situation de la « famille Vision » ne cesse de se dégrader. La pure logique informatique ne permet pas de résoudre les problèmes qui se posent à elle, et, hélas pour elle, la « famille » n'a rien d'autre sous la main. Il ne suffit pas d'être humanoïde pour être humain ; ils l'apprennent à la dure.
En dépit du rêve de normalité de Vision, en dépit même de sa frénésie criminelle de responsabilité familiale, il est presque impossible de vivre comme des humains lorsqu'on n'en est pas. Impossible aussi d'avoir la vie de Mr et Mme Smith quand on est un Vengeur et qu'on a « sauvé le monde 37 fois », ou d'être un héros et de dissimuler de terribles secrets. La contradiction interne et la dissonance cognitive ont très vite rattrapé les synthozoïdes qui jouent aux Cunningham.

Alors, la descente aux enfers continue. Implication des Vengeurs, retour de Wanda Maximoff et d'Agatha Harkness, nouvelles victimes collatérales, et nouveau drame dans la famille.
Incapables de faire face, les Visions dysfonctionnent, de plus en plus.

Comment gère-t-on la culpabilité ? Question humaine et très complexe. Mais quand on est synthétique, créé pour singer une humanité inaccessible, elle devient presque insoluble.
Pourquoi construit-on des vases qu'on ne peut remplir ? C'est la question du comic, c'est celle de l'histoire aussi. Presque jusqu'à la fin, la réponse semble être que c'est absurde voire cruel. Mais même un vase vide, un vase qui ne contiendra jamais rien car il en est incapable, peut décider de servir. A autre chose. De plus grand que lui.
Et, dans le comic, deux synthozoïdes prouvent qu'on peut être artificiel et noble à la fois. C'est fin et réussi grâce à une narration tendue à l’extrême, à l'annonce constante du pire à venir, et à quelques trouvailles narrative brillantes telle cette scène où est énuméré en off ce qui aurait pu ou dû être alors que le lecteur a sous les yeux l'échec tragique tant de ce qui fut que de ce qui devait être. On dirait la scène d'Apocalypse Now dans laquelle une cassette audio continue à débiter le message, ironiquement plein d'espoir et de projets, de sa mère à un soldat mort.
Brillant, aucun doute.

Vision t2, A peine plus qu'une bête, King, Hernandez Walta

Commentaires

Xapur a dit…
Je le note, pourtant a priori la série ne m'intéressait pas.
Gromovar a dit…
Je ne voudrais pas te faire faire de connerie mais je crois que tu pourrais y jeter un oeil. Biblio ?