Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

La montagne sans nom - Robert Sheckley - Retour de Bifrost 80


La maison d’édition indépendante Le passager clandestin est une toute petite maison radicale, engagée et militante contre une certaine forme insatisfaisante du monde. Au milieu des non fictions, on y trouve la collection Dyschroniques qui remet à l’honneur des textes anciens de grands noms de la SF.

Nouvelles ou novellas posant en leur temps les questions environnementales, politiques, sociales, ou économiques, ces 18 textes livrent la perception du monde qu’avaient ces auteurs d’un temps aujourd’hui révolu. Et si certaines questions semblent moins d’actualité, d’autres, en revanche, sont devenues brûlantes et illustrent, hélas, la pertinence des craintes exprimées par les auteurs de SF.

On notera que chaque ouvrage à fait l’objet d’un joli travail d’édition, chaque texte étant suivi d’une biographie/bibliographie de l’auteur, d’un bref historique des parutions VO/VF, d’éléments de contexte, ainsi que de suggestions de lectures ou visionnages connexes. Une bien jolie collection donc.

Commençons par la très courte nouvelle de Robert Sheckley, "La montagne sans nom". On y voit une équipe de « travaux publics » chargée de remodeler une planète pour la rendre confortable à coloniser – sur Terre on dirait « viabiliser une parcelle ». Mais les indigènes, dont il est clair qu’ils devront dégager, posent problème. Et pas seulement les indigènes, hélas pour la multi planétaire exploitante. Petit texte très (trop ?) classique dans la forme, abordant autant la question de la colonisation étrangère que celle, interne aux USA, dont les amérindiens firent les frais, il pose aussi de premières interrogations environnementales, et questionne la certitude occidentale d’une Création donnée par Dieu à l’Homme pour en user à sa guise. Le traitement, du fait de la brièveté et de la prévisibilité du texte, est néanmoins anecdotique. J’arrête ici pour ne pas écrire une chronique plus longue que la nouvelle. Première publication de "La montagne sans nom" aux USA en 1955.

La montagne sans nom, Robert Sheckley

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