Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Le Roy des Ribauds vol II - Encore pire


Suite de la série Le Roy des Ribauds avec ce "Livre II" récemment sorti.

Alors qu’après la libération de Richard Cœur de Lion, la guerre a repris de plus belle entre la France et l’Aquitaine, on retrouve Tristan, Roy des ribauds, en bien fâcheuse posture. Malgré ses hauts faits d’armes, le roi Philippe Auguste perd peu à peu confiance en celui qu’il considère comme son chien de garde ; un ambitieux rival le coupe d’une bonne partie de son « royaume » des gueux ; l’un de ses deux plus fidèles lieutenants a disparu, mort peut-être ; le Rouennais, un mercenaire au service de Richard Cœur de Lion, veut sa mort et le cherche dans Paris.

Le Roy des ribauds est donc bien seul.

Ne restent avec lui que quelques compagnons, sans oublier sa fille qui veut l’aider aussi en sortant enfin de l’ombre protectrice dans laquelle il l’a toujours gardée. Pour espérer sauver son pouvoir et sa vie - alors même que Philippe Auguste vient de lui signifier un ultimatum aussi proche que définitif - Tristan doit se réconcilier avec Le Grand Coësre, le seigneur des mendiants qui règne sur l’inframonde depuis son palais souterrain. Tâche ardue tant la rancœur est vieille, profonde, et personnelle entre les deux hommes.

Dans ce Livre II, Brugeas poursuit bellement l’épopée entamée il y a un an. Histoire de violence politique autant que criminelle, Le Roy des Ribauds introduit le lecteur dans les arcanes de manigances royales imaginées mais réalistes alors même que son héros arpente les bas-fonds de la capitale.
Dans un monde où la faveur du souverain est une monnaie, en disposer donne de grands pouvoirs, la perdre signifie retourner à la glaise ou pire. La conserver est donc essentiel, mais pour cela il faut être le maitre de la plèbe, une position que Tristan ne peut maintenir qu’un usant d’assez de violence pour ne plus être contesté par personne.

Le dessin est beau et la colorisation superbe. Les feux, la nuit, les étoiles, tout est lumineux et vibrant. Quant au Paris de 1194, on en voit bien les ruelles tortueuses, les palais robustes, les culs de basse-fosse, et les lieux étranges qu’elle abrite tel ce baroque palais des mendiants qui sert de repaire au Grand Coësre et à sa cour. De la bien belle ouvrage.

Le Roy des Ribauds, Livre II, Brugeas, Toulhoat

Commentaires

Efelle a dit…
Deux auteurs qui se bonifient avec le temps.