Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Délires éthyliques et papilles gaillardes - Jacques Fuentalba


"Délires éthyliques et papilles gaillardes", de l'ami Jacques Fuentealba, grand auteur de micronouvelles devant l'Eternel, sort bientôt. Que peut-ce être ?

Derrière cette couverture qui évoque autant une huitre que le masque de Scream, un sexe de femme effaré de ce qu'il voit qu'une grand-mère à bonnet, se cachent un grand nombre de micronouvelles et quelques nouvelles véritables, toutes unies par les thèmes sous-jacents, presque obsessionnels, de la nourriture, entendue au sens de bonne chère, du plaisir des sens culinaires, de l'excès même, excès de plaisir qu'offre la nourriture (est-ce possible ?), excès de risque qu'elle apporte avec elle aussi.

Sur les micronouvelles, pas grand chose à dire. Il y en a trop pour ce faire et, comme inévitable dans ce genre d'exercice, on y trouve du bon et du moins bon.

Pour les nouvelles, on y croisera :

- les finalistes du tournoi de Bao-Siam, espérant gagner mariage impérial et royaume d'un même mouvement.
- un dineur truculent ou dégoutant - c'est selon - qui évoque un Mr Créosote avec un objectif.
- un Paradis tragique qui rappelle, sur un ton de conte de la mère Oie, Les fables de l'Humpur de Pierre Bordage mais également l'aussi drôle que profonde nouvelle Waiting for Joe de Shalom Auslander.
- un amour aussi grand que destructeur tant il est hégémonique.
- un culte terrifiant et un complot d'huitres dissimulés dans un Relais gastronomique du Cotentin.

Toutes sont agréables à lire, il n'y a guère que l'hommage de Fuentealba au dieu noir qui m'ait laissé froid, ce qui est un comble (il faudra lire pour comprendre). On y sent trop qu'une chute est en préparation.

Délires éthyliques et papilles gaillardes, Jacques Fuentealba

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