Février 2016, "
Sandman Volume VII". C’est la fin, une fin douce et paisible car le baisser du rideau est parfaitement géré,
dans la droite ligne du tout ce qui a précédé.
Impossible de résumer, ne serait-ce que le contexte, sans spoiler. Aucun résumé donc. Qu’on sache seulement que ce tome VII énorme - 560 pages - conclut de manière spectaculaire, évidente et logique, une série de 75 épisodes - sans compter quelques suppléments - qui est un des monuments du comic contemporain. Comme Moore avec
Watchmen, comme Spiegelman avec
Maus, comme quelques autres aussi que j’oublie sûrement, Gaiman a contribué, avec
Sandman, à forger un genre, à consolider des lettres de noblesse encore un peu fragiles en 1989, à intriquer folie graphique des meilleurs artistes contemporains et scénario d’une richesse et d’une profondeur toutes mythologiques. Dans 2000 ans on lira
Sandman comme on lit aujourd’hui
L’Odyssée ou le
Mahabharata.
Qu’on sache aussi que la version française publiée par
Urban Comics depuis trois ans a bénéficié de l’immense et excellent travail de traduction de Patrick "GoT" Marcel qui a ainsi mis cette œuvre à la disposition d’un public non anglophone.
Qu’on sache enfin que le travail éditorial d’Urban Comics est digne de louanges. Superbes ouvrages hardbound, interviews nombreuses, longues et analytiques (au point que j’analysais moins que d’habitude pour ne pas être accusé de plagiat), variant covers, storyboards, etc…
Si l’on ne regarde que ce volume VII, il contient bien plus que les épisodes 70 à 75 (
La veillée) au casting éblouissant et qui se conclut par
La tempête, très bel adieu à Shakespeare et portrait saisissant d’un créateur habité dont la création arrive à son terme. On y trouve donc, après la conclusion du cycle, un mini récit intitulé
La dernière histoire de Sandman, la version illustrée de la novella
Les chasseurs de rêve (qu’on trouvait en version comic dans le
volume V), ainsi que la mini série
Nuits d’Infinis, écrite plus tard, qui met en scène chacun des Infinis dans une histoire propre (trois au moins de ces sept portraits sont brillants), sans oublier divers suppléments.
Sandman VII, Gaiman et al.
Commentaires
Si je ne m'abuse, le "Overture" est prévu en tant que volume 8, non ?