The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Ni sex ni violence : passer au large

The Exploited, ce groupe punk pour lequel j'ai une tendresse particulière, a une chanson vraiment pas fameuse intitulée Sex and Violence. En voici les paroles :

Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence

Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence

Sex...Ha Ha Ha! (Sex and Violence)
Sex!! I love sex I love all them sex all them sex
Sex! Ha Ha!!

Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence


Glénat publie un album réunissant 5 comics de Jimmy Palmiotti, Justin Gray, et quelques dessinateurs, intitulé "Sex and Violence", dont je vous laisse deviner le thème. Et bien ce n'est pas meilleur.

5 histoires courtes et guère passionantes, la seule qui émeut un peu par la solitude qu'elle suggère est celle qui est dessinée comme un cartoon érotique pour jeunes garçons pubères avides de scènes lesbiennes, c'est dire !


Je copie ci-dessous la 4ème au cas où ça intéresserait quelqu'un (un petit frère voulant voir des filles nues pour fêter sa moustache toute neuve par exemple) :

Avec "Sex and Violence", plongez dans un torrent de stupre et de fougue à travers cinq histoires indépendantes mais partageant des thèmes communs (stupre et fougue !!! ça va être bien).

Au menu : la quête de vengeance d'un grand-père à travers la communauté du porno à Portland Oregon ; la fascination obsessionnelle d'une femme-flic de la police de New York pour un couple lesbien ; une rivalité malsaine entre une mère et sa fille aussi séduisantes l'une que l'autre ; l'histoire d'une unité spéciale de l'Armée rouge pendant la seconde guerre mondiale ; et le bilan d'un assassin sur les choix violents et meurtriers qu'il a fait dans sa jeunesse et qui ont changé sa vie pour toujours (pourquoi pas ?).

Et c'est là que ça devient drôle :

Fin de la 4ème : cinq visions de ces thèmes, sexe et violence, qui fascinent et dérangent l'humanité depuis toujours, pour un ouvrage sans concessions à réserver à un public averti.

Ben ma foi, ils n'ont pas du voir grand chose dans leur vie chez Glénat. Du sexe peu sexuel, de la violence peu violente, des histoires brèves, linéaires, prévisibles, des graphismes entre le peu engageant et l'imposible à assumer décemment, rien ne sauve ce navrant ouvrage du naufrage ni son lecteur d'un profond ennui. Un comble pour un album qui promettait Sexe et Violence. Je m'en vais relire Justine ou les Malheurs de la Vertu.

Sex and Violence, Palmiotti, Gray, and all.

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