The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Prométhée tome 12 : This is the end

Voici le tome 12 de la série Prométhée, "Providence", qui conclut l’histoire, en attendant un 13, à venir en janvier, qui sera une sorte de bonus avec de nombreux dessinateurs impliqués.

« This is the end, beautiful friend
This is the end, my only friend, the end
Of our elaborate plans, the end
Of everything that stands, the end
No safety or surprise, the end
I'll never look into your eyes, again », The Doors


"Providence" est le dernier album de l’arc narratif inauguré il y a sept ans, il signe aussi la fin de la plus grande partie de l’humanité. So Long, and Thanks for All the Fish !

Je réalise bien que je n’ai pas encore écrit grand chose de constructif. Alors disons deux mots de l’album.

L’opération extraterrestre est une réussite, de leur point de vue au moins – content que quelqu’un soit content.
Il n’y a pas de miracle, pas de retournement de situation. Même le courageux Président de la République Française, entrevu dans l’album précédent, ne peut atteindre Londres ni lancer un quelconque Appel. Quant aux quatre aventuriers de la Porte de Thanatos, on découvre ici ce qu’il advint d’eux.
Qu’aurait-il fallu faire ? Y avait-il quelque chose à faire ? Ces questions n’ont plus de sens. Tout est fini.
Restent quelques humains survivants dont on peut espérer - sans grand espoir car comment les mêmes gens ne feraient-ils pas les mêmes choses ? - qu’ils bâtiront une civilisation meilleure.

Bec et Raffale offrent dans ce tome, comme dans ceux qui l'ont immédiatement précédé, un grand spectacle de désolation, une symphonie de mort. Et même si le point est globalement le même que dans les tomes 10 et 11, Bec, à la GRRM, n’hésite pas à conclure ce qui doit l’être, ce qui rend cet album régulièrement poignant ; il y a des trépas qu’on ne peut encaisser aisément (la page 32 étant la pire de ce point de vue).

Fin donc (ou presque) d’une série monumentale qui est d’ores et déjà l’une des grandes œuvres de la SF en bande dessinée. Même si les trois derniers tomes ont pu paraitre lents sur le plan narratif (du fait de leur parution sur un an et demi, au cinéma le même pourcentage du récit aurait été simplement conclusif), Prométhée s’impose comme un must-read pour tout lecteur de SF conséquent.

Prométhée t12, Providence, Bec, Raffaele

Commentaires

Munin a dit…
Je viens de lire d'une traite en trois jours ces 12 tomes. Quel voyage ! C'était mon premier Bec, grâce à toi et une promo Comixology.
Gromovar a dit…
Très content que ça t'ait plu.