The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

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"Bowie, philosophie intime", du philosophe Simon Critchley est un vagabondage à travers les chansons de Bowie, censé permettre de tirer la substantifique moelle du personnage et de son inauthentique vérité.

Mouais.

On a surtout un long raconto (comme il y a des lamento) de la life de Critchley caractérisée par le fait pas si exceptionnel qu'elle a eu la musique de Bowie pour Bande Originale. Les chansons de Bowie font l'objet d'un commentaire composé sans grand génie, et je doute que quiconque (à moins de tomber de la planète Mars et de ne pas connaitre du tout le personnage) puisse apprendre quelque chose à cette lecture.

Bowie est donc inauthentique, sa vérité est dans l’interprétation, il se joue de tous les codes et refuse de choisir entre homme/alien, homme/femme, straight/gay, and so on... Il crée des personnages (Ziggy) pour les détruire ensuite, surhomme cherchant la destruction, and so on... Il écrit des dystopies ou des contre-utopies (l'auteur - ou le traducteur - ne semble pas arriver à se décider entre les deux termes), and so on... Et il cherche (mais c'est dur) l'amour.
On saupoudre (philosophe oblige) de David Hume (1 fois), de Simone Weil (1 fois), de l'adjectif heideggerien (1 fois), on utilise même être au monde (on n'ose pas écrire Dasein, le rocker est con), et on invoque le grand Friedriech. Et voila.

Cerise sur le gâteau, Critchley cite l'inscription que Bowie a fait mettre sur le bouquet funéraire de son demi-frère schizophrène Terry : "Tu as vu plus de choses que nous ne pouvons en imaginer, mais tous ces moments seront perdus - comme des larmes emportées par la pluie". Mais, en nullos qui n'a pas fait ses devoirs, il oublie juste de signaler que cette phrase sort du final de Blade Runner.

Je me souviens d'un "Rock'n'Philo", de Francis Métivier, qui n'était guère fameux, mais là c'est bien pire dans l'absence d'intérêt. Ma faute aussi, faut que j'arrête d'acheter des livres de philo rock et que j'utilise mon temps à en écouter plutôt. Surtout cette chanson et ses ultimes paroles.


Bowie, philosophie intime, Simon Critchley

Commentaires

Lorhkan a dit…
Je préférerais voir l'expo à Paris...
Gromovar a dit…
Moi aussi. Mais faut trouver l'occasion d'y aller.