Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

La monstrueuse parade


"Hollywood Monsters" est le dernier roman de Fabrice Bourland dans la série des Détectives de l’occulte.
Après un quatrième tome un peu décevant, Bourland retrouve les qualités des trois premiers volumes.

Dans le style des feuilletonistes du début du siècle, Bourland met toujours en scène Andrew Singleton et James Trelaweny, ses deux détectives fétiches.

A la fin de l’année 1938, alors que la guerre approche, les deux compères passent quelques semaines de vacances en Californie. Ce sont les premières années du parlant, l’effervescence des grands studios d’Hollywood, un monde habité par des réalisateurs mythiques, des stars confirmées ou en devenir, une police controversée, et des journalistes dont le gros du travail consiste à rendre compte de l’activité frénétique du monde du cinéma. C’est aussi l’époque des Universal Monsters,  de Tod Browning et de ses freaks.

Perdus de nuit sur une route de campagne, Singleton et Trelawney manquent renverser un « homme-loup » qui disparaît ensuite dans l’obscurité. Ils apprennent peu après qu’une femme a été retrouvée égorgée tout près du lieu de l’incident. Se lançant dans l’enquête en réaction à l'inertie de la police locale, ils découvrent le monde des freakhows, la condition pitoyable qui est faite aux « monstres » de l’époque, dans un Occident où l’eugénisme est la politique officielle de nombreux Etats, même démocratiques. Leurs recherches les conduiront jusqu’à une bien étrange société secrète aux objectifs délirants et aux moyens scandaleux. Les monstres ne sont pas ceux que l'on croit.

"Hollywood Monsters" est un très bon divertissement. Enlevé, cohérent, documenté, et écrit dans la style de l’époque, il offre à son lecteur à la fois un vrai dépaysement au cœur d’une ville un peu folle et un mystère qui ne cessera de l’intriguer jusqu’aux explications finales. Un livre plaisir à savourer donc.

Sur les freaks, on pourra bien sûr (re)voir les films de Tod Browning (en particulier Freaks ou The Unknown), et/ou lire le passionnant La fabrique des monstres, de Robert Bogdan.

Hollywood Monsters, Fabrice Bourland

Commentaires

Pazou a dit…
Je note pour La fabrique des monstres de Robert Bogdan. Ayant travaillé dans le monde du handicap ce livre devrait me parler.
Je ne sais pas ou tu vas trouver tous ces livres?? Il faut vraiment que j'enlève mes œillères quand je rentre dans une librairie.^^
Merci :)
Pazou a dit…
où (avec un accent c'est mieux)...
Gromovar a dit…
Passer sa vie à fouiner sur Internet, c'est le truc ;)
Escrocgriffe a dit…
Ca a l’air intéressant. Décidément, entre David Lynch et Marylin Manson, Tod Browning a influencé un sacré nombre d’artistes !
Gromovar a dit…
Yep. Il faut dire que son œuvre est particulièrement dérangeante.