Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Déluge de feu


Sortie du tome 11 de la série-fleuve Prométhée de Bec et Raffaele, intitulé "Le treizième jour".

Le treizième jour depuis le début des évènements qui menacent l’humanité est arrivé. La pire des craintes se réalise, l’invasion extraterrestre commence. Hélas, elle ne vient pas d’où on l’attendait, déjouant ainsi les dérisoires préparatifs des gouvernements mondiaux. On pressentait une défaite, c’est à une débâcle qu’on assiste. On peut se demander s’il restera, même à court terme, quelque chose de la race humaine.

"Le treizième jour" est l’album de l’invasion et de l’écrasement humain. Peu de texte, beaucoup de planches qui promènent le lecteur aux quatre coins du monde et lui montrent les horreurs d’une guerre perdue avant même d’avoir commencé. Cet épisode glace sur papier les scènes d’invasion alien dont le lecteur est familier s’il a vu Independance Day ou La guerre des mondes (ou Mars Attacks pour les pacifistes illuminés). Soucoupes en grand nombre dans les airs, marcheurs robotisés au sol, rayons de la mort, tuant civils et militaires, détruisant monuments et villes, anéantissant comme on flytoxe des insectes les quelques avions de combat à même de prendre l’air. Les lunettes antipodiques dont sont équipés les fantassins américains semblent fonctionner mais que peuvent ces quelques goons, si valeureux soient-ils, face à une telle armada ?

Tout est perdu, sauf si les quatre hommes revenus par la Porte de Thanatos parviennent à trouver une solution, peut-être grâce à un paradoxe temporel, ou si le président français (et oui !), passager d'un Mirage F1 armé, accomplit une action d'éclat. L’avenir (c’est à dire le tome 12) le dira.

Un album à grand spectacle donc, qui rappelle dans le fond le tome 8 de Murena, La revanche des cendres, décrivant l’incendie de Rome. Il en a les qualités spectaculaires – le lecteur en prend plein la vue - et le défaut de ne pas faire vraiment avancer l’histoire.
L’attente recommence.

Prométhée t11, Le treizième jour, Bec, Raffaele

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