Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

They won't stay dead


Adaptation par Istin et Bonetti de La nuit des morts-vivants, le film, tourné en 1968 par George Romero, qui a popularisé l’idée d’invasion zombie. Tourné avec trois francs six sous, le film devint un énorme succès mondial et permit à Romero de graver son nom dans l'Histoire du cinéma d’horreur.
 Tourné en noir et blanc, politiquement signifiant, La nuit des morts vivants aura de nombreuses suites, sans compter des remakes.

Istin transpose cette histoire devenue classique à l’époque moderne et commence par ce tome 1 intitulé "Les fautes du père". Je ressens toujours un plaisir coupable à apprécier une œuvre connue sur un nouveau médium. C’est le cas ici, encore une fois.
Néanmoins, en dépit de dessins plutôt agréables, la lecture de cet album ne s’impose pas, me semble-t-il. Faire peur en BD est difficile, peu y parviennent (ai-je dit Bec ou l’ai-je seulement pensé très fort ?). Le médium BD est statique, silencieux, et, montrant, ne laisse pas de place à l’imagination. Il faut alors une maitrise supérieure de la narration et du cadrage pour stresser, effrayer, déstabiliser ou mettre mal à l’aise. Cette maitrise, je ne l’ai pas trouvée ici. L’histoire se déroule paisiblement, on la suit sans déplaisir, mais on referme l’album sans avoir pris un bpm. Dommage.

Et quel dommage aussi que l’album ne soit pas en noir et blanc. La concession faite à l’air du temps colorisé est infiniment regrettable, d’autant qu’ici il était facile de justifier le noir et blanc au nom du respect de l’ambiance originale.

La nuit des morts vivants t1, Les fautes du père, Istin, Bonetti

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