The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Tome of boredom


Nebal a longuement chroniqué cet ouvrage. Je vous renvoie à son texte, je n’ai guère l’envie de m’y coller moi-même.

Pour résumer ici, l’auteur imagine un monde dans lequel de jeunes dragons jouent, pour se détendre et se dépayser, à un jeu de rôle dans lequel ils incarnent des sararimen. Les étudiants (ou plus si affinités) se prenant pour des aventuriers médiévaux fantastiques, sont remplacés par des dragons jouant les marketeurs ou les innovateurs dans une boite internationale soumise à la concurrence des marchés, blablabla.

Comprenons-nous bien. Je n’ai rien contre ce livre qui m’a arraché quelques sourires. Je peux même aller jusqu’à dire qu’il est bien vu sur quelques points : l’artificialité du précédé rolistique consistant à décrire monde et objets sans en donner le nom ni la fonction en partant du principe que c’est aux aventuriers de les découvrir, l’absurdité de la notion d’épanouissement dans l’entreprise mise en évidence par le caractère héroïque que le jeu lui confère, l’absurdité même des enjeux en entreprise – une fois ceux-ci décontextualisés - illustrée par la discussion du cadre exécutif et du consultant, sans oublier l’agitation brownienne des crocodiles salariés dans le marigot professionnel. Mais hormis  ces quelques idées guère développées et un ou deux gags potaches, il n’y a pas grand chose à tirer de cette lecture (pas déplaisante je le répète).

Ce livre, assez cher eu égard à son temps de lecture et à son apport, est de plus cofinancé par la région Midi-Pyrénées dans le cadre d’un programme d’échange quelconque avec la littérature finnoise. A l’heure où les APU cherchent à économiser 50 milliards d’euros, voici une première piste d’économie.

Offices and Humans, Roope Eronen

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