Le mensonge suffit - Christopher Bouix

* AVANT-PREMIERE : SORTIE EN AVRIL, UNE REDIFFUSION AURA LIEU * France, futur proche. Ethan Chanseuil est marié et père de trois enfants. Il est au chômage depuis trois ans. Il est référencé comme citoyen-utilisateur numéro 620.519.367-78. Sa valeur nette d’existence est estimée à 53611 crédits. Pas fameux ! Ce soir il est conduit ligoté, bâillonné, cagoulé sur une scène inconnue. Face à lui se trouve Milo, une IA incarnée dans un corps humanoïde. Des centaines de millions de métaspectateurices les observent virtuellement à travers leurs yeux connectés. Le spectacle – car c'en est un – va durer deux heures, deux heures à l'issue desquelles les spectateurs virtuels devront voter pour ou contre la culpabilité d'Ethan dans le meurtre de son beau-père. L'article L111-1 du Code de l’organisation judiciaire dispose que « Les juridictions judiciaires rendent leurs décisions au nom du peuple français » . Christopher Bouix pousse la chose à son extrême en transformant l'aud...

Love and Hate


"Le livre des derniers jours" est le premier tome d’une série de BD en trois, intitulée Promise, et cosignée Lamy et Mickaël. Promise, comme la terre du même nom, mais surtout comme une pauvre femme destinée, à son insu, à connaître une union contre nature.

Car dans la petite ville de Promise, au milieu des neiges de l’Idaho, bien loin d’une Guerre de Sécession approchant de sa fin, arrive un étrange pasteur accompagné d’un terrifiant molosse. Celui qui dit se nommer Amos Laughton profite d’un drame qu’il a provoqué pour s’insérer rapidement, par mensonge, manipulation, et meurtre, au sein de la naïve communauté de Promise. Il fait planer sur celle-ci une menace que nul ne perçoit à l’exception d’une petite fille, Rachel. Aidée d’un shaman shoshone, elle tente, avec ses minuscules moyens, de lutter contre le démon.

Mêlant western et fantastique, "Le livre des derniers jours" est d’une lecture rapide et agréable. Scénario simple mais efficace, dénué des trous logiques que s’autorisent certains auteurs dès qu’il s’agit de fantastique, inquiétant personnage du révérend noir pénétrant dans Promise aussi facilement qu’un ver dans un fruit – car qui inspire plus confiance qu’un homme de Dieu -, promesse d’atrocités futures - car le plan avoué du « révérend » est loin d’être achevé -, sensation d’isolement, il est clair pour le lecteur que personne ne pourra aider la petite ville, si faible et si loin de tout, et que seule la clairvoyance d’une enfant pourra peut-être éviter une issue insupportable. A l’issue de ce premier tome, on n’en est pas là, les plans du Mal se déroulent sans accroc, et, pour Promise comme pour la mère de Rachel, le pire est à venir.

S’inspirant d’un poème (fictif ?) d’Edgar A. Perry (plus connu sous le nom d’Edgar Allan Poe) intitulé « Le chant de l’incube », Promise rappelle aussi « La nuit du chasseur » que l’auteur cite nommément dans ses remerciements, et dont le réalisateur donne son nom au héros noir de la série.
Le dessin soutient joliment l'histoire à mi-chemin entre réalisme et allégorie, entre western et fantastique donc.

Le livre des derniers jours, Promise t1, Lamy, Mickaël

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