The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Une lecture urgente

POISSON D'AVRIL


En ce 1er avril, et parce qu’il n’y a pas que la SFFF dans la vie, je veux vous parler d’un livre qui a changé ma vie et celles de tant d’autres, « Ma médecine naturelle », le manuel de longue vie saine de la célèbre praticienne Rika Zaraï.

La vulgate a souvent résumé la pensée de Zaraï à ce « bain de siège à l’eau froide » dont les vertus relaxantes ne sont plus à démontrer. Erreur grave. Il y a bien plus dans la pensée de madame Zaraï. Il y a les bases d’un changement radical de paradigme sur la santé et la maladie. Il n’y a qu’à lire la fulgurance suivante pour comprendre que Zaraï a apporté bien plus que le bain de siège à la connaissance humaine : « Contrairement à une opinion largement répandue, la vie ne réside pas dans le monde animal mais dans celui des végétaux. Les bêtes n’ont que leur chair morte à nous offrir. Certes, elle contient des protides, mais des protides usés, sans compter les poisons engendrés lors de sa digestion. Les plantes, elles, sont dépourvues de matières toxiques ». Socrate sera heureux de l’apprendre.

Voilà donc comment vivre vieux et heureux en mangeant des plantes (dommage pour elles, il faut toujours que quelqu’un paie la note, there’s no such thing as a free lunch) : « L’acide urique prend ses jambes à son cou à l’approche de l’oignon et du raisin... L’asthme s’évanouit devant la grenade... Le diabète détale à la vue des oignons, artichauts, betteraves, olives, huile d’olive, noisettes, noix et amandes... Les faiblesses du pancréas ne résistent pas à l’attaque de l’aubergine... La chute des cheveux s’arrête net devant le cresson... etc. ». On notera le ton martial qu'impose une vraie attaque de la maladie.

Mais il n’y a pas que les problèmes chroniques, les douleurs aigues aussi peuvent bénéficier de la pharmacopée du Docteur Zaraï. Guérir les séquelles d’un dramatique accident de voiture grâce à l’argile, aux tisanes, et à l’huile de pépins de courge… Zaraï l'a fait. Si Ballard y avait songé, Cronenberg nous aurait-il épargné Crash ?

Disons pour terminer que les vertus de l’argile ( « [l’argile] est une force intelligente, bienfaisante... Traitée par l’argile une plaie purulente guérit à un rythme étonnant... L’argile va où est le mal ! Utilisée en usage interne, aussi bien par voie buccale, anale ou vaginale, l’argile se dirige vers le foyer morbide et s’y fixe parfois pendant plusieurs jours pour finalement entraîner pus et sang noir dans son évacuation ») sont injustement ignorées par l’impérialiste médecine allopathique, et que rien ne vaut la posture « en chandelle » de yoga qui stimule l’activité cérébrale et embellit la chevelure (mens sana in… ?) car « la surface de la planète est chargée de courants négatifs que nous recevons durant toute notre existence par l’intermédiaire de nos pieds, et que l’espace est porteur de courants positifs qui nous parviennent par la tête. En position inversée, et ceci pour le plus grand bien, la tête recueille les courants négatifs et les pieds les courants positifs ». QED.

Je ne dévoile pas plus. A chacun de suivre son chemin.

Je remercie vivement Michel Rouzé dont l’article m’a évité de longues recherches et qui a su me guider dans la compréhension intime de ce qu'il convient de nommmer la Révolution Zaraï.

Commentaires

Guillmot a dit…
Sublime essai scientifique, je lui dois tout.
Gromovar a dit…
Je savais que tout ceci te parlerait.
Anudar a dit…
Science ou fiction ? Moi, j'y crois.
Gromovar a dit…
Ca semble bien étayé.
Lorhkan a dit…
Magnifique déclaration d'amour à un livre essentiel !
Ah les bains de siège, ces élixirs de jouvence !
Totirakapon a dit…
Un achat qui s'impose ! En ces temps pascaux, un bon bain de saint-siège s'impose aussi !...
Gromovar a dit…
Pas faux, pas faux :)
Tigger Lilly a dit…
Mangez des courgettes et tous vos ennuis s'envolent !
Unknown a dit…
La terre glaise sur les plaies purulentes, en voilà une idée qu'elle est bonne ! Vivement ma prochaine plaie purulente, que j'essaie ça... Gromovar, merci.
Gromovar a dit…
La terre glaise et les courgettes, ça peut toujours servir.
Mortuum a dit…
"les plantes dépourvues de matière toxique". J'ai rit mais tellement rit.
Gromovar a dit…
Ben oui. Scientifiquement ça roxxe.