The Deviant Book One - Tynion - Hixson

Noël 1973. Quelqu'un à Milwaukee a été un très vilain garçon. Un tueur habillé en Père Noël a assassiné et profané les « elfes » du grand magasin local, des adolescents déguisés recrutés pour les fêtes et retrouvés martyrisés. Découvert dans son antre par la police du coin, le Père Noël sanglant a le temps de blesser très gravement au visage l'un des agents lancés à ses trousses avant de prendre la fuite dans la nuit enneigée. Assez vite on soupçonne Randall Olsen, un employé du même grand magasin dont on découvre qu'il a photographié à leur insu les victimes sous la douche. A cet élément de preuve objectif s'en ajoute un autre qui l'est beaucoup moins, Randall Olsen est homosexuel. Déviant, dans la perception de l'époque, déviant donc coupable – si ce n'est toi c'est donc ton frère. Olsen est arrêté et condamné à la prison à vie. Cinquante ans plus tard, un jeune homme de Chicago, auteur de comics en recherche d'identité artistique, commence des rec...

Rape culture


La deuxième installation de la série « L’homme de l’année » est un bon cran en dessous de la première. Il faut dire que celle-ci avait mis la barre très haut, mais je regrette d’être encore une fois déçu par un Corbeyran qui, de plus en plus souvent, se banalise atrocement.

1431 décrit la quête de deux capitaines de Charles VII , devenus écorcheurs après la guerre, sur les traces du traitre qui livra Jeanne d’Arc à l’ost godon, en empêchant son retour dans la place-forte de Compiègne. Enquête (trop) simple, passage en revue des différents proches de la pucelle, interventions récurrentes d’un Gorge Profonde médiéval, jusqu’à un twist final capillotracté. Il manque un personnage à cette histoire qui, pourtant, est sensée nous raconter la vie de « L’homme de l’année ». Ici, celui-ci est caché, on le cherche, et il nous manque bien, comme au récit.

Néanmoins, on peut trouver une vraie qualité à cet album, c’est le dessin de Horne. Epuré, très peu encré, les planches sont une succession de très belles aquarelles, si peu polychromatiques qu’on pourrait presque les qualifier de lavis. L’architecture médiévale est superbement rendue ; châteaux, maisons à colombage, églises, s’offrent, plus vraies que nature, à l’observation. Parallèlement, la plupart du temps, les décors se fondent à l’arrière pour laisser au premier plan les personnages. Du background, et souvent de l’obscurité, surgissent en pleine vue les acteurs de l’époque. Du bien beau travail.

L’homme de l’année, t2 1431, Corbeyran, Horne, Froissard

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