Le mensonge suffit - Christopher Bouix

* AVANT-PREMIERE : SORTIE EN AVRIL, UNE REDIFFUSION AURA LIEU * France, futur proche. Ethan Chanseuil est marié et père de trois enfants. Il est au chômage depuis trois ans. Il est référencé comme citoyen-utilisateur numéro 620.519.367-78. Sa valeur nette d’existence est estimée à 53611 crédits. Pas fameux ! Ce soir il est conduit ligoté, bâillonné, cagoulé sur une scène inconnue. Face à lui se trouve Milo, une IA incarnée dans un corps humanoïde. Des centaines de millions de métaspectateurices les observent virtuellement à travers leurs yeux connectés. Le spectacle – car c'en est un – va durer deux heures, deux heures à l'issue desquelles les spectateurs virtuels devront voter pour ou contre la culpabilité d'Ethan dans le meurtre de son beau-père. L'article L111-1 du Code de l’organisation judiciaire dispose que « Les juridictions judiciaires rendent leurs décisions au nom du peuple français » . Christopher Bouix pousse la chose à son extrême en transformant l'aud...

The Weird anthology (note 11)


Acheté il y a peu la colossale anthologie "The Weird", dirigée par les Vandermeer (on peut trouver pire comme anthologistes). 1152 pages, 110 nouvelles et autant d’auteurs, un siècle d’envergure, 1,4 kilo (on comprend mieux l’exquis dessin de Karl Lagerfeld ci-dessous). Et, last but not least, British Fantasy Award 2012 de la meilleure anthologie.

Deux belles introductions de Moorcok et de Jeff Vandermeeer définissant le Weird, comme (je résume de nombreuses page en deux mots, c’est donc réducteur) du « fantastique étrange ».

Quelques noms d’invités : Kafka, Lovecraft, Gibson, Miéville, Borges, Walpole, Leiber, Link, Tuttle, Gaiman, etc… (il y en a 100 de plus dans l'ouvrage).

Je la lirai au fil de l’eau, une ou deux nouvelles entre chaque gros livre, comme on mange du gingembre entre deux sushis différents. Et parfois, j’en dirai un (bref) mot ici, car on peut se procurer certains de ces textes, même sans acheter l’anthologie.


It’s a good life, de Jerome Bixby, est une excellente histoire, étrange et terrifiante. Elle est considérée comme l’une des meilleures histoires de science fiction américaine, et a été adaptée deux fois pour The Twilight Zone, première et deuxième version.

Peaksville, une petite ville rurale américaine comme il y en a plein les séries ou les classiques hollywoodiens, une famille, un jeune enfant, des voisins.

Télépathe, l’enfant sait tout ce que pense tout entourage. Doté de pouvoirs quasi divins, il peut réaliser le moindre de ses désirs ou de ceux des autres. Mais il n’est qu’un enfant tyrannique, prompt à la colère, à l’agacement, et donc à des réactions violentes et imprévisibles que ses pouvoirs rendent terribles. Même lorsqu’il veut bien faire, son manque de maturité cause plus de catastrophes que de miracles. Coincés avec lui au milieu du néant où il a expédié la ville à sa naissance, la population de Peaksville vit le rationnement d’un monde clos, connait la terreur d’exister près d’une bombe humaine, et ne peut espérer survivre qu’en s’obligeant a toujours penser positivement pour ne pas attirer l’attention du petit monstre. L’enfer est pavé de bonnes intentions (et surtout de mauvaises), et les mouches du coche sont décidément insupportables, a fortiori quand elles sont énormes.

It's a good life, Jerome Bixby

Commentaires

Guillmot a dit…
Gros bouquin à picorer, c'est rentable comme achat dis-donc.
Gromovar a dit…
C'est le mot juste :)