L'Ombre sur Innsmouth - Lovecraft illustré par Baranger

Comme deux fois déjà , je signale la sortie d'une adaptation de Lovecraft par François Baranger. Il s'agit cette fois de The Shadow over Innsmouth , ici traduit littéralement L'Ombre sur Innsmouth au lieu du plus traditionnel Le Cauchemar d'Innsmouth . Comme pour les deux adaptations précédentes, je ne vais pas chroniquer un texte connu et maintes fois résumé, analysé, décortiqué. Je te renvoie donc pour l'histoire, lecteur, à la fiche Wikipedia de la nouvelle, fort bien faite si ce n'est qu'à l'instant où j'écris ces mots la version de Baranger ne s'y trouve pas encore. Tu prendras plaisir, j'en suis sûr, à lire la belle préface de Sandy Petersen, notre maitre à tous, à parcourir les rues de la très décatie Innsmouth dans les pas de Robert Olmstead, à pénétrer dans la délabrée Pension Gilman, à contempler la façade du bâtiment abritant L'Ordre ésotérique de Dagon , à côtoyer des Marsh, trop de Marsh. Le "masque d'Innsmouth...

Pré-apocalyptique


Je me fends encore de seulement quelques lignes (nous ne sommes quand même à la nième chronique) pour dire que la série Prométhée, de Christophe Bec, vient de connaître son septième épisode.

C’est toujours excellent. De la très grande BD qui deviendra classique dès sa conclusion (à ce niveau, je ne vois guère dans mes références que le très différent mais tout aussi pharaonique De capes et de Crocs). Le problème c'est que, sans résumer (sinon où est le plaisir de la découverte pour le lecteur ?), il devient difficile d’ajouter du neuf à ce que j’ai déjà écrit sur les volumes précédents.

On pourra néanmoins préciser qu’à sa grande joie le lecteur commence à avoir une idée très claire de ce qui est en jeu dans cette passionnante histoire-fleuve aux très nombreux personnages. Les éléments accumulés forment peu à peu un schéma cohérent d’où émerge une menace terrifiante pour l’espèce humaine dans son entier. Face à cette menace, les politiques, machiavéliens en diable, tentent de sauver ce qui peut l’être, et il semble que ce ne sera pas grand chose. Pour ce faire ils prennent de nombreuses décisions moralement contestables (la Raison d’Etat a ses nécessités qui échappent à la morale commune), qui ne seront, semble-t-il, même pas suffisantes pour éviter l’apocalypse. A moins qu’un sauvetage inespéré vienne de l’autre côté du miroir (comprenne qui lira).

A noter que Bec développe dans ce volume la théorie du 100ème singe (difficile à croire) qu’on peut rapprocher de celle peut-être plus connue et crédible du tipping point.

Prométhée 7, La théorie du 100ème singe, Bec, Raffaele

Commentaires