Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

En tuer 10 pour en sauver 100


"Le mal d’Orion" est le troisième tome de la série « Neige Fondation », cycle de BD post-apo situé dans une Europe en ruines et préquel à la série « Neige » de Didier Convard.

Glaciation et virus mutants ont joints involontairement leur effort pour détruire la civilisation européenne. Ne subsistent de l’orgueilleuse Europe que quelques enclaves sédentaires possédant un semblant d’organisation, de petits groupes de chasseurs nomades éparpillés, des myriades de pillards et de bandits de grand chemin, et des maisonnées de gueux, plus ou moins cannibales et plus ou moins dégénérés.
L’une des organisations survivantes est la Fraternité qui unit ceux des clans et des groupes qui cherchent à préserver les règles de la civilisation contre les assauts incessants de la barbarie environnante. L’une de ses places fortes est l’Hospitalerie qui détient et distribue discrétionnairement (mais en vertu de règles que nul ne peut transgresser) les seules doses de vaccin qui existent, et à partir de laquelle rayonne l'essentiel de l'action. Au dessus et dans le secret, œuvrent les mystérieux « Douze » dont l’objectif est de refaire un monde vivable de la sauvagerie européenne, et dans un premier temps d’empêcher la pandémie d’y détruire toute vie.

Après un premier tome excitant, et un second un peu plus convenu, "Le mal d’Orion" remet de la vie, du risque et de l’inattendu dans la série. Dur, violent, tourmenté (on est proche parfois de l’ambiance de Mad Max II), on y voit, comme on l’entrevoyait déjà dans les volumes précédents, s’affronter les notions de devoir et de liberté. On y aussi voit le dilemme que pose la confrontation de l’intérêt général et de l’intérêt particulier, voire intime. Les Douze ont fait le choix de la préservation de l’espèce au prix du sacrifice de telle ou telle de ses parties. Ils œuvrent dans l’ombre, non désignés, non élus, et hors de toute responsabilité politique à ce qu’ils considèrent comme la plus grande de toutes les missions : la survie de l’humanité. Machiavéliens et froids, despotes éclairés dans l'ombre, ils n’hésiteront pas à sacrifier une capitale pour empêcher la propagation du virus. L’avenir est à ce prix.

Neige Fondation, t3 Le mal d’Orion, Convard, Adam, Poli, Hostache
t2 L'écharneur
t1 Le sang des innocents

Commentaires

Lune a dit…
Mad Max II ! Intéressant !
Gromovar a dit…
Les groupes plus ou moins assiégés par les hordes.