Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Galaxies 18 : le Réchauffement Climatique


Sortie récente du numéro 18 de la revue Galaxies (par ailleurs lauréate du prix du meilleur magazine SF européen à l’Eurocon 2012), consacré aux lauréats du concours « 2050 – Les premiers bouleversements liés aux changements climatiques ont eu lieu… » sur les désastres climatiques qui s’annoncent. Ne serait-ce que par intérêt pour ce capital sujet, on pourra acheter la revue en la commandant ici par exemple.

On y trouvera, outre les rubriques habituelles, neuf nouvelles sur le thème, parmi lesquelles :

Le premier prix « J’atteindrai le Pôle Nord », de Gulzar Joby, la plus créative mais pas la plus émouvante.

Le prix spécial « Monarque des Glaces », de Michèle Laframboise, sans doute le plus beau texte, crépusculaire, triste, et tragique.

On lira aussi avec plaisir :

« Dernier convoi » de Claude Ecken, de loin le plus pertinent et pensé, l'un des meilleurs textes que j'ai lu sur le sujet depuis une éternité. Ecken pose la nature de l’humanité comme espèce prédatrice et opportuniste. Il montre l’infini des micro décisions que chacun prend, dégradant le tout dans une application suicidaire de la théorie du passager clandestin. Il affirme l’inanité de la notion de développement durable, combinant préservation de l’environnement et maintien des modes de vie. Il replace le pillage des ressources mondiales, et du Sud en particulier, dans ses vrais effets trop souvent oubliés par tous ceux qui s’achètent une bonne conscience à bon marché en désignant les « responsables », un pillage éhonté qui sert autant à gonfler les dividendes des ploutocrates qu’à assurer un café pas cher au zinc aux prolos et une vie confortable à la classe moyenne. Et aucun de ces groupes d’hommes ne veut renoncer à ce qu'il considère comme sa sinécure.
Pour Ecken, pas d’espoir, sauf par une action héroïque, solitaire, et autoritaire.

« La Révolte des Enfants du Soleil », de Julie Conseil, est une déception après des prémisses très prometteurs. Il y avait quelque chose de vraiment intéressant à faire avec cette histoire d’évolution génétique, malheureusement gâchée par un manichéisme outrancier.

Commentaires

Lune a dit…
Intéressant ce numéro !
Gromovar a dit…
Absolument :)
Tigger Lilly a dit…
Ça fait envie, mais pas le temps. J'espère avoir l'occasion de croiser la nouvelle de Claude Ecken ailleurs à l'occasion.
Gromovar a dit…
SI tu peux, saute dessus.
La Mettrie a dit…
La thématique générale donne envie.
Gromovar a dit…
Je ne suis pas toujours d'accord avec le traitement mais c'est intéressant.