Sortie du numéro 7 de la revue numérique
Angle Mort.
Un édito avec lequel je ne suis exceptionnellement pas raccord, quatre nouvelles, quatre interviews de leurs auteurs.
Poneys, de Kij Johnson, est une très courte nouvelle, glaçante, avec des petits poneys, des petites filles cruelles, des marques et des rôles
cookie-cutter. Un texte très dérangeant.
Sept secondes pour devenir un aigle, de Thomas Day, est la description passionnante d’un écologiste radical, voire plus (ironiquement publiée après l’échec prévisible de Rio+20). Ne plus se compromettre et changer les choses, c’est la quête de Léo. Changer les choses car ça devient indispensable, par des actes spectaculaires qui ne changent en fait rien, ou par la parole et l’explication, comme le conseillait Depeche Mode dans New Dress «
You can't change the world But you can change the facts And when you change the facts You change points of view If you change points of view You may change a vote And when you change a vote You may change the world ». Choisis ton camp, camarade.
La plupart de mes amis se composent d’eau aux deux tiers, de Kelly Link. Une étrangeté un peu vaine.
Une révolte astucieuse et courtoise des morts, de Ian McDonald, développe sa théorie fondamentale : les mêmes technologies sont disponibles partout dans le monde, mais chaque culture en fait un usage différent. Il s’y insurge à juste titre contre l’exploitation des terres africaines par les chinois, la corruption endémique de ces pays, et la baisse de leur niveau de vie qui en est la conséquence. C’est un texte futé, auquel on pourrait reprocher si on voulait être déplaisant de faire trop manifeste déguisé et trop peu récit littéraire.
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