The Department of Truth t5 - Tynion - Simmonds - Bidikar

Sortie du tome 5 de la série de Tynion and Co,  The Department of Truth . C'est toujours aussi brillant, brillant à un point qu'il est difficile d'exprimer dans sa plénitude. Que dire sur ce volume ?  (tout ce qui est nécessaire pour comprendre se trouve dans les chros précédentes) Ce sont ici les issues #23 à #27 qui sont rassemblés. La table a été renversée à la fin du TPB précédent et Lee – le mystérieux chef du Department of Truth – lève enfin le voile sur la genèse du département, son action concrète dans les décennies écoulées et sur l'existence même de l'homme qui s'appelle Lee (si ma formulation te paraît étrange, lecteur, sache qu'elle est le résultat de l'incertitude qui existe, même dans l'esprit du narrateur, sur l'exactitude des faits rapportés – qu'est ce qui est vrai dans un monde où toute croyance est cause et conséquence d'un fait et tout fait cause et conséquence d'une croyance ?) . Le gambit informationnel que ten...

Le garçon perdu


Sortie du premier tome de la nouvelle série de l'excellent Luc Brunschwig, auteur entre autres du Pouvoir des Innocents et de ses dérivés.
"Urban" raconte l'histoire de Zach, un garçon un peu naïf, un peu péquenot, qui entre dans la "police" de Montplaisir, le plus grand parc d'attraction de l'univers avec ses 18 millions de visiteurs quotidiens.
Animé (contrôlée discrètement) par une Alice et un Lapin Blanc virtuels, Montplaisir est un peu le parc d'attraction de Pinocchio, un immense lieu de plaisir qui cache l'antre de la perdition. A Montplaisir, le public, déguisé, peut trouver tout ce qui le distraira, de Mickey aux peep-shows en passant par une justice transformée en réality-show. Il reviendra à Zach de mettre à jour la pourriture cachée sous le clinquant.
Malgré les limites d'un premier tome, forcément d'exposition, "Urban" prend le lecteur à la gorge. Difficile de ne pas être ému par Zach, dont le rêve de justice se heurte à une réalité sordide, par Ishrat, la liftière presque nue à la peau couverte de logos de marque, par Isham, le jeune cador de la police au destin tragique. Ces trois se frottent et se blessent, ignorants de la présence d'autres acteurs au rôle encore trouble, tel le jeune garçon Niels.
Le graphisme, apparemment sketchy mais très détaillé, fourmille d'Easter Eggs, donnant une richesse rare au lieu décrit. L'aspect légèrement brumeux amené par la colorisation évoque l'ambiance du Blade Runner de Ridley Scott, ce qui n'est pas pour me déplaire.
On referme ce volume avec un sentiment de malaise et de satisfaction. Malaise pour les héros malheureux de cette anti-aventure, satisfaction d'avoir partagé un moment leur histoire.
Urban, t1 Les règles du jeu, Luc Brunschwig, Roberto Ricci

Commentaires

Maëlig a dit…
Je l'avais déjà repéré, il me fait bien envie.
Roberto Ricci a dit…
Merci pour la critique ;)
Roberto
Gromovar a dit…
Ca a été un plaisir :)