Gagner la guerre t5 - Genet - Jaworski

Cinquième et dernier tome de l’adaptation BD du "Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski, par Genet et Jaworski. Le temps du retour à Ciudalia est venu pour Benvenuto Gesufal. Caché depuis la fin de l'opus précédent dans la lointaine ville de Bourg-Preux, au cœur de la Marche Franche, Benvenuto était censé attendre le retour de Sassanos le nécromancien pour savoir quand rentrer. Mais, à la fin du tome précédent, son boss (terme volontairement mafieux même si l'homme est l'un des notables les plus puissants de Ciudalia) lui avait envoyé un autre messager porteur de l'injonction attendue : rentrer. Et ceci alors qu'il était toujours un homme recherché par à peu près toutes les factions en lutte de Ciudalia comme par les institutions de la Cité-Etat même. Benvenuto, au début de ce volume 5, est donc en marche dans la forêt enneigée. Il tombe vite sur un officier de Bourg-Preux qui lui demande son aide – l'amenant à découvrir une vilaine vérité de plu...

Le garçon perdu


Sortie du premier tome de la nouvelle série de l'excellent Luc Brunschwig, auteur entre autres du Pouvoir des Innocents et de ses dérivés.
"Urban" raconte l'histoire de Zach, un garçon un peu naïf, un peu péquenot, qui entre dans la "police" de Montplaisir, le plus grand parc d'attraction de l'univers avec ses 18 millions de visiteurs quotidiens.
Animé (contrôlée discrètement) par une Alice et un Lapin Blanc virtuels, Montplaisir est un peu le parc d'attraction de Pinocchio, un immense lieu de plaisir qui cache l'antre de la perdition. A Montplaisir, le public, déguisé, peut trouver tout ce qui le distraira, de Mickey aux peep-shows en passant par une justice transformée en réality-show. Il reviendra à Zach de mettre à jour la pourriture cachée sous le clinquant.
Malgré les limites d'un premier tome, forcément d'exposition, "Urban" prend le lecteur à la gorge. Difficile de ne pas être ému par Zach, dont le rêve de justice se heurte à une réalité sordide, par Ishrat, la liftière presque nue à la peau couverte de logos de marque, par Isham, le jeune cador de la police au destin tragique. Ces trois se frottent et se blessent, ignorants de la présence d'autres acteurs au rôle encore trouble, tel le jeune garçon Niels.
Le graphisme, apparemment sketchy mais très détaillé, fourmille d'Easter Eggs, donnant une richesse rare au lieu décrit. L'aspect légèrement brumeux amené par la colorisation évoque l'ambiance du Blade Runner de Ridley Scott, ce qui n'est pas pour me déplaire.
On referme ce volume avec un sentiment de malaise et de satisfaction. Malaise pour les héros malheureux de cette anti-aventure, satisfaction d'avoir partagé un moment leur histoire.
Urban, t1 Les règles du jeu, Luc Brunschwig, Roberto Ricci

Commentaires

Maëlig a dit…
Je l'avais déjà repéré, il me fait bien envie.
Roberto Ricci a dit…
Merci pour la critique ;)
Roberto
Gromovar a dit…
Ca a été un plaisir :)