Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Je est un autre


Tome 3 de l'adaptation BD du "Do androids dream of electric sheep" de Philip K. Dick. Après un tome 2 mettant Deckard en action, le 3 est celui des doutes et des questions.
Au coeur du développement du roman, le lecteur se retrouve en territoire dickien connu, assez loin du film de Ridley Scott. Faux semblants, questions d'identité, doutes sur la sienne propre, la barrière entre humains et androides se fait floue. Dans un monde où les souvenirs peuvent être implantés, il est difficile d'être convaincu de sa propre humanité, surtout quand il est patent que certains androides ignorent leur condition. Qu'en sera-t-il de Deckard ?
Sur le texte, toujours rien à dire, c'est celui de K. Dick intégralement.
Trait et couleur restent de bonne qualité mais, l'action se passant presque intégralement en intérieur, il se banalise en perdant de son particularisme post-apo dickien.
L'adaptation est toujours passionnante à lire, grace à son matériau de base, à savoir un texte décrivant un monde riche et détaillé, dans lequel se passe une histoire prenante, prétexte à de nombreux questionnements sur humanité et identité. Comme toujours, K. Dick impressionne.
Do androids dream of electric sheep ? tome 3, d'après Philip K. Dick, adapté par Tony Parker

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