Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

The Devil inside


Nouvelle saison de la série de BD "Sept" dont j'avais chroniqué l'excellent Sept missionnaires. J'ai déjà écrit quelque part qu'il est difficile de faire de l'horreur en BD, et encore plus en one-shot. C'est donc un vrai plaisir de constater que Luca Blengino se sort avec les honneurs de cet exercice périlleux.
"Sept survivants" raconte le cauchemar que vivent sept voyageurs, perdus et enfermés dans un tunnel routier. Luttant pour survivre et fuir, ils y seront confrontés à la mort physique, mais surtout à leur propres démons, et ils sont nombreux. Tous sont vraiment antipathiques et pourtant nul ne peut espérer leur échec. C'est l'humanité du lecteur qui exprime sa solidarité face à une menace non humaine.
Le récit de "Sept survivants" est parfaitement maitrisé. Blengino fait monter progressivement la tension ; le mystère reste longtemps entier et le lecteur sent le piège se refermer sur lui comme sur les protagonistes du récit ; le final est plutôt malin, en forme de victoire à la Pyrrhus ; et une fois admis le principe de base qui est surnaturel, rien n'est absurde dans ce récit qui possède une logique interne forte.
En ce qui concerne les graphismes on ne peut pas dire que Denys et Delf se soient épuisés. Si les aplats de couleur peuvent se justifier par l'ambiance monochrome du tunnel, le trait de Denys est vraiment très basique, même s'il cadre plutôt bien. C'est le scénario qui fait la qualité de cet album aux graphismes décevants. Rappelons, pour mémoire, que le même Blengino avait déjà scénarisé le très bon Gold Rush.
Sept survivants, Blengino, Denys, Delf

Commentaires

Efelle a dit…
C'est le trait basique qui m'avait retenu alors que la librairie BD le recommandait.
Va falloir que je franchisse le pas s'il est en plus "Gromovar approved"
Gromovar a dit…
Une des très rares fois où le scénario arrive à faire oublier le dessin. Ceci dit, j'aurais accepté avec plaisir un meilleur graphisme.
Efelle a dit…
Bonne pioche, on oublie vite le trait en effet. Chronique pour vendredi.
A+