Il y a quelques jours j'évoquais le rapport charnel que j'ai au
Pornography des Cure.
Mais avant les Cure, un peu plus jeune, j'avais découvert le hard-rock puis le metal. Et le metal, quand on a douze ans, c'est un peu comme World of Warcraft. Une chose qui te sort de l'impuissance chronique et du statut de dernier de la chaine alimentaire qui caractérise ta vie, et te fait tangenter la puissance.
Alors un petit hommage aux quatre seuls groupes pour lesquels j'ai donné de l'argent (et oui, à l'époque, avant le p2p, c'était un moyen de savoir à quel point on aimait quelque chose) parce que j'avais envie de posséder les vinyls et pas de vulgaires
cassettes.
A tout seigneur tout honneur, AC/DC, version Bon Scott seulement. Je sais que ça fait horriblement pédant, mais écoutez
Dirty deeds done dirt cheap chanté par Bon Scott sur l'album éponyme et vous saurez ce qu'est une voix salace (
étude complète téléchargeable ici). Le pauvre Brian en est à des années-lumière. Comme il est impossible d'en trouver une bonne version sur Youtube, je vous offre
Let there be rock, qui est au moins aussi bien.
Puis, Iron Maiden. Découvert sur un walkman pendant que l'assistant d'allemand projetait des films, la passion ne s'est jamais éteinte, même si le virage progressif de Maiden m'a un peu éloigné. Vus souvent sur scène, toujours en communion avec le public. Et c'est le seul groupe de cette envergure, à ma connaissance, qui a joué derrière le rideau de fer, et a récemment fait une tournée en avion privé dans de
nombreux pays où personne ne va jamais. Restons à la même époque avec
Run to the hills, une chanson qui rappelle à ceux, nombreux, qui l'oublient que ce n'est pas le XXème siècle qui a inventé le génocide.
Puis, le taux d'hormone augmentant et les possibilités de le faire baisser étant toujours rares, on monte d'un cran avec le thrash metal et la black metal, dans lesquels s'évacue le trop-plein d'énergie sexuelle non libérée (et c'est toujours ennuyeux à terme de ne pas le libérer ce trop plein, voir
Wilhelm Reich et DprésuméK). Cela m'a conduit vers Slayer, dont l'album
Show no mercy est incontestablement le meilleur (et non, pas Rain in blood), et Venom, plus pour le grand-guignol que pour la musique.
PLAY IT LOUD !
Commentaires
@ Elessar : Transigeons sur Season in the Abyss est le second meilleur, et il est presque aussi bon que Show no Mercy ;-)
Slayer c'est du bruit pour moi, il arrive pas à démarrer sa moto ?
Venom ça a l'air bien metal mais je n'accroche pas trop, sans savoir pourquoi.
Je ne connaissais pas cette époque d'ACDC, bien fait de passer.
Comme indiqué chez Guillaume, je vais vous faire écho.
Ils comptent pour des prunes ?
Sinon Slayer je ne peux pas... :p
Un p'tit nirvana ou un paradise Lost, c'est mieux. :D