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Gromovar
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Je ne sais pas comment vous pourrez vous procurer ce petit fascicule, normalement offert pour l'achat de deux poches Babel. Achetez deux Babels, séduisez l'attachée de presse de Babel, ou volez-le chez un libraire myope. Quoi qu'il en soit, j'ai été très agréablement surpris par "Je finirai à terre" de Laurent Gaudé.
Cette nouvelle d'une quarantaine de pages, écrite par un auteur de blanche, prix Goncourt quand même, qui a souvent tangenté le fantastique, est d'excellente facture.
Ne voulant pas spolier, je dirai simplement qu'elle se passe pendant la Grande Guerre, qu'elle rappelle à propos que cette première guerre industrielle fut menée par des paysans, que le vernis de christianisme n'a jamais empêché les hommes de la terre d'entretenir un fonds païen, que la terre martyrisée voudra un jour se venger. D'une belle écriture, inquiétante, Gaudé narre une histoire qui évoque les vieux contes fantastiques du XIXème siècle, et se termine sur un credo proche des thèmes de l'hypothèse Gaïa et de la deep ecology.
Je finirai à terre, Laurent Gaudé
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