The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Rapport qualité-prix infini


Les êtres divins qui animent des blogs de SFFF ont reçu ce recueil par la poste, courtesy of Folio-SF et preuve tangible de l'amour des fidèles. Pour les autres, il est facile à obtenir au prix d'un petit effort. Il suffit d'acheter deux Folio-SF chez son libraire préféré (de préférence un libraire de quartier si vous voulez m'être agréable) pour recevoir en cadeau "L'o10ssée", recueil Folio-SF de 10 nouvelles dont 8 inédites en France. L'effort est modeste, qu'en est-il du prix ?

Sans thème unificateur, "L'O10ssée" est, c'est la loi du genre, inégal. Il contient néanmoins plus de bon que de mauvais. Voyons ça de plus près.

Mary Gentle, La route de Jérusalem, un monde uchronique très intéressant abritant une histoire trop banale.

Jean-Philippe Jaworski, Kenningar, une histoire de double et de nemesis dans un Moyen-Age décrit par Jowarski comme s'il en était natif. Toujours sans hésitation la plus belle plume française. Jaworski saurait rendre belle une liste de courses.

Philip K. Dick, le constructeur, excellente nouvelle à chute, typique de l'âge d'or, un bijou qui prouve que Dick n'est pas une icone pour rien.

Maïa Mazaurette, Chronos, une histoire bien écrite de rajeunissement à laquelle manque ce qui fait le sel des nouvelles de Mazaurette habituellement, à savoir l'ironie. Dommage, très dommage !

Christopher Priest, Vestige, jolie petite nouvelle bien écrite sur l'amour au-delà de la mort. Sans doute inutilement mystérieuse. Unité de temps, de lieu, et d'action auraient sûrement permis d'en faire un magnifique poème. Penses-y Christopher !

Thomas Day, Ethologie du tigre, sans aucun doute la meilleure nouvelle du recueil. Un texte qui mêle habilement humanisme et deep ecology. Beau, cohérent, fantastique sans trop l'être, il contient de tout un peu en proportions idéales.

Robert Silverberg, Passagers, ironique, mordant, efficace, le texte SF de Silverberg a toutes les qualités qu'on trouvait aussi dans celui de Dick. On se dit que ces deux gars seront encore dans les recueils publiés au XXXème siècle.

Ray Bradbury, La bétonnière à mafiosi, Dois-je en dire quelques chose ?

Stéphane Beauverger, Okw-, une nouvelle grolandesque, plutôt futée mais vraiment trop café du commerce dans son affirmation du "Tous pourris".

RC Wilson, Utriusque Cosmi, je ne l'avais pas aimée , je ne l'aime pas plus ici.

Ne serait-ce que pour le texte de Thomas Day, vous devez vous procurer ce recueil. J'ai dis.

L'O10ssée, Anthologie

L'avis du Traqueur Stellaire

L'avis d'Efelle

L'avis de Papa Fredo

Commentaires

Guillmot a dit…
Ben écoute, globalement d'accord avec toi.
Gromovar a dit…
Et réciproquement :-)
Lhisbei a dit…
POur Cachou c'est celle de RCWilson qui en vaut le plus la peine; pour toi c'est celle de TD ; pour guillaume ce sont celles de TD et Silverberg (et Jaworski) moralité c'est une antho réussie. elle ne végètera pas longtemps dans ma PAL
Efelle a dit…
Ok, ok, ok ! Ca sera le prochain poche que je lirai.
Gromovar a dit…
@ Lhisbei : Bonne analyse de la situation :-)

Les histoires de Dick et Silverberg prouvent qu'il n'est pas immérité que tout le monde connaisse leur nom.