The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

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Il y a deux ans, j'avais adoré Eifelheim de Michaël Flynn. Je me suis donc jeté sur "Up Jim River", suite de "The January Dancer" (que je n'avais d'ailleurs pas lu, mais il se disait que ce n'était pas indispensable). Mal m'en a pris.
Chose rarissime, j'ai arrêté la lecture de "Up Jim River" au tiers environ tant je ne supportais plus ce livre. Pourtant, la quête menée par deux personnages intéressants (tout au moins l'un des deux, au syndrome de personnalité multiple induit) aurait du me séduire. Une chasse à l'homme (à la femme en l'occurrence) au travers de la galaxie, de monde en monde, à la recherche d'un agent disparu dans des conditions mystérieuses. Malheureusement, Flynn crée des mondes plus absurdes les uns que les autres (la palme étant détenue par l'empereur de Thistle et sa cour grotesque), et un langage surchargé au point d'en devenir monstrueux et de gêner la lecture (j'avais pourtant survécu au Livre de Dave, ce qui signale que j'ai du courage dans le domaine de l'innovation linguistique). Flynn a sûrement voulu faire baroque, mais n'est pas Stephenson qui veut, et il obtient surtout du boursouflé. Ca rappelle les délires orientalisants du XVIIème siècle avec Mamamouchis et autres inepties. Dans tout ça peu d'action et de progression pour l'instant, en revanche quantité de longues considérations sans intérêt narratif. On peine sur la langue, et, comme si ce n'était pas suffisant, on s'ennuie. Escalader le "Livre de Dave" conduit à un superbe panorama, escalader "Up Jim River" ne conduit à rien de gratifiant. A éviter.
Up Jim River, Michaël Flynn

Commentaires

El Jc a dit…
C'est rare que tout soit à jeter comme cela avec l'eau du bain. Je ne passe pas par la case Lal
Gromovar a dit…
Oui. Ca rappelle un peu la très vieille SF à la Flash Gordon avec en plus tout un tas de termes gaéliques parfaitement incompréhensibles.
Efelle a dit…
Eifelheim serait donc un "accident de parcours" ?
Je suivrai tes préventions...
Gromovar a dit…
Tu n'imagines pas à quel point je suis étonné et navré.